"Le chevalier à la charrette" de Chrétien de Troyes

Résumé du document

a) Mouvement littéraire
C'est un roman breton en vers, du Moyen-Age, basé autour de la légende du Roi Arthur avec un merveilleux épique : récit des aventures guerrières sur fond d'amour mystérieux, irrésistible et religieux ; "l'Amour courtois".

b) Style
C'est un roman en langue d'Ille, composé d'approximativement 7000 vers octosyllabiques à rimes plates, regroupés en couplets. Le style est imagé, il est léger et élégant. L'auteur ne travaille plus sur des assonances mais sur des vers libérés avec seulement des échos sonores à la fin. Le roman répond aux exigences d'une aristocratie plus raffinée.
Toujours très précis, très concis, Chrétien de Troyes a largement aidé au triomphe du "francien" sur d'autres dialectes comme le normand ou le picard.

c) Structures narratives
Le récit de Lancelot comporte des épisodes accessoires dont la variété rompt la longue série de chevauchée, de quêtes et de joute, et elle entoure les héros principaux de profils rapides qui rendent l'ensemble plus vivant. Certains de ces éléments ont un caractère merveilleux qui place le roman dans une atmosphère d'irréalité de nature à nous rendre moins choquantes les étrangetés (...)

Extraits

[...] Sur l'ordre de la reine, il se laisse honteusement vaincre, sous les huées de la foule. Après avoir été humilié, pour obéir à sa dame, il est autorisé à vaincre et à se couvrir de gloire. Un an plus tard, Lancelot revient à la cour juste à temps pour y rencontrer le misérable Méléagant qu'il tue devant le roi et devant Guenièvre Présentation des acteurs dans l'œuvre. Introduction. Une analyse précise du roman est rendue difficile par la multiplicité des épisodes, leur manque de lien logique et par l'anonymat ou le manque de personnalité définie de nombreux personnages. [...]

[...] La nuit de passion chez Bademagu, à la fois soudaine et violente et révélatrice d'amour réciproque, mais c'est la récompense suprême, tardive et inespérée. On peut se demander si cette scène ardente se poursuivra en adultère régulier, lorsque Lancelot et Guenièvre auront tous deux repris leur place à la cour d'Arthur. Chrétien de Troyes n'en laisse rien supposer Analyse thématique. Dans chevalier à la charrette“, on peut analyser 2 thèmes importants qui forment un véritable débat cornélien : - L'esprit chevaleresque. [...]

[...] Ainsi Lancelot, chevalier aimé par sa reine, suite à ses exploits qui amènera la conversation secrète de la fenêtre qui fera jaillir l'étincelle de passion chez la reine. Elle répondra timidement à l'invitation de Lancelot à venir dans sa chambre Conclusion. L'œuvre de Chrétien de Troyes est un roman fertile en intrigue, en ingéniosité qui renouvelle sans cesse l'intérêt. Mais ce procédé d'intrigues entrelacées fait que le roman manque d'unités : on se perd dans ces cascades d'épisodes touffus qui retardent le dénouement et qui fait croire à tort que le roman est d'une grande complexité. [...]

[...] Il y a plus de blessés que de morts. Les coups violents sont remplacés par des esquives, des immobilisations et des bousculades. Lancelot, dans la plupart de ces combats, fait preuve de générosité et de largesse pour ses adversaires. Si l'auteur a voulu varier les tons dans son roman de Lancelot, et mêler merveilleux, humour, bataille, pitié et danger. Il a voulu mêler aussi les genres et intercaler dans son roman d'amour et d'aventure, des morceaux lyriques : les regrets de Guenièvre (vers 4197-4244), les plaintes de Lancelot (vers 4262-4283 ; vers (4318-4396), la complainte de Lancelot (vers 6468-6529). [...]

[...] Elle aime Lancelot et lui impose des épreuves. La plus singulière de ces épreuves oblige son amant à jouer le rôle d'un mauvais chevalier et, également, à monter sur une charrette déshonorante. Ce qui signifiait, peut-être, pour l'auteur que la fin' Amor devait l'emporter même sur l'orgueil chevaleresque. Au début, Lancelot fait son rôle de vassal et Guenièvre l'accepte mais il n'est pas pour autant son chevalier ni même son amant car sa dignité et son rang lui interdisent de demander et de reconnaître cette aide. [...]