Pour préciser la situation générale de la pension dans laquelle se déroulera une grande partie de l'action, le romancier évoque d'abord les teintes sombres du quartier qui s'étend entre les Gobelins et le Quartier latin. C'est là qu'est située cette pension, la Maison-Vauquer, dans la rue Neuve-Sainte-Geneviève (l'actuelle rue Tournefort, parallèle à la rue Mouffetard). Le narrateur décrit la rue, puis l'établissement étage par étage. Enfin, il présente les personnages. D'abord madame Vauquer, l'hôtesse, puis ses pensionnaires : mademoiselle Michonneau, une vieille fille, et Poiret, un ancien employé qui la suit partout ; Victorine Taillefer, une jeune fille déshéritée par son père et madame Couture, une parente éloignée qui lui sert de mère ; Eugène Rastignac, un étudiant pauvre, fils d'une ...
[...] Il devient plus dur et moins pur. Le père Goriot : Goriot, c'est avant tout l'homme d'un amour, l'amour paternel, un de ces personnages qu'une passion folle et sans mesure isole, consume et détruit. Agé de 69 ans, il a le regard absent, reste muré dans son silence, est sujet à des distractions. Au commencement du roman, les pensionnaires attribuent des vices au père Goriot et lui croient des liaisons honteuses. Ne connaissant rien de sa vie, ils se trompent évidemment sur l'objet de sa passion, mais en fait le mystère du début met en pleine lumière la vérité essentiel que le vieillard confessera sur son lit d'agonie : Mes deux filles, c'était mon vice à moi ; elles étaient mes maîtresses Il y a effectivement quelque chose de malsain dans l'amour de Goriot pour ses filles. [...]
[...] Et elle est prête à la vendre au plus offrant. Elle n'a pas d'honneur et ne comprend pas ce sentiment-là chez les autres. Les forçats en ont plus qu'elle, qui font confiance à Jacques Collin, alias Vautrin, pour la gestion de leur caisse. Cette caisse l'obsède. En essayant de se l'approprier, elle donne la mesure de son caractère. Elle est infâme. Poiret : Poiret est le mâle de la Michonneau. On ne voit jamais l'un sans l'autre. Il l'accompagne dans toutes ses promenades et la suit même quand on la chasse de la pension. [...]
[...] Il n'en est rien. Vautrin n'est pas un monstre froid. Il aime le beau partout où il se trouve et même si l'on sent qu'il n'est pas loin de considérer l'assassinat comme un des beaux- arts, il est réellement sensible. Il se proclame poète en actions et en sentiments et, à lire le texte de ses leçons, il ne fait pas de doute qu'il l'est également en paroles. Mais cet homme qui prétend ne vivre que par les sentiments se défie de la sentimentalité. [...]
[...] En 1850, Monsieur Honoré de Balzac épouse Madame Eve Hanska. Malheureusement pour elle, son récent mari meurt le 18 août 1850. Référence : Le Petit Robert 2 ; Vie de Balzac dans Le colonel Chabert 2.Situation du livre dans l'œuvre créatrice : Son premier succès, La Peau de Chagrin a été écrit en 1831. Après ce livre, il a écrit Le colonel Chabert (1832), Le père Goriot (1834) et quatre-vingt-quinze romans rangés sous le même titre : La comédie Humaine (1840). [...]
[...] Mais ce ne sont qu'enfantillages. A-t-il vraiment le sens de l'honneur ? On ne peut lui retirer un certain courage, dû à la vivacité de ses sentiments. Il fallait oser faire front au terrible Vautrin, et il lui sera beaucoup pardonné pour avoir pris le vieux père Goriot sous sa protection, ou défendu Mme de Beauséant. Il est capable de comprendre et de pratiquer la générosité, il a des mouvements sincères, de franches indignations de jeune homme bien né, même quand il s'efforce de jouer au roué, l'éducation parisienne portant ses fruits. [...]
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