Amorcée depuis près d'un siècle, la "montée des filles" dans le système éducatif est un phénomène inexorable. Même si « la progression des scolarités féminines est passée presque inaperçue » (page 11), l'instruction des femmes a davantage progressé en un siècle qu'en mille ans. Après quatre ans d'enquête, Christian Baudelot et Roger Establet dressent un bilan sur la situation des filles, et nous montrent, à l'aide de chiffres et de statistiques, l'ampleur de ce phénomène où la réussite scolaire des filles est sans précédent et bien supérieure à celle des garçons ...
[...] Pour illustrer cela nous pouvons évoquer le rapport présenté par Jean-Marie Rolland, député UMP de l'Yonne, à l'Assemblée nationale, le mercredi 3 mai 2006, dans lequel il propose des solutions pour attirer plus d'élèves dans les filières scientifiques et notamment les filles, qui désertent massivement ces parcours. Le rapport parlementaire pointe donc cette tendance de fond qui est la rareté des filles dans les filières scientifiques. En effet, selon un article du journal Le Parisien, du 3 mai 2006, passé le collège, ce désintérêt vaut à tous les étages de leur scolarité. Au lycée, les filles représentent 45% des effectifs de terminale S. [...]
[...] Il y a donc beaucoup à faire pour changer les mentalités. Par ailleurs, depuis quelques années, il existe un programme mondial : Exite Camp (Exploring Interests in Technology and Engineering) d'IBM (né en 1999 aux Etats-Unis), qui a un double objectif : promouvoir les filières scientifiques auprès des jeunes filles et leur ouvrir les portes du monde de l'entreprise, ce qui montre bien la volonté d'encourager les filles. Pour finir, je dirais que ce livre apporte beaucoup d'informations au lecteur. [...]
[...] III) Analyse critique, impressions Allez les filles ! s'apparente aux travaux de nombreux auteurs qui ont publié des articles ou des ouvrages dans lesquels ont été étudiés les différences entre les filles et les garçons. Il y a tout d'abord Marie Duru-Bellat, qui est sociologue de formation, et qui enseigne en sciences de l'éducation à l'université de Bourgogne. Elle est aussi chercheuse à l'IREDU (Institut de Recherche en Economie de l'Education, une équipe du CNRS). Elle conduit depuis 25 ans des travaux sur le fonctionnement du système éducatif et les inégalités sociales et sexuées afférentes. [...]
[...] C'est une note de synthèse qui a pour ambition de rendre compte des recherches faites en France sur les différences entre filles et garçons dans le système scolaire. Elle explique que si les différences de scolarisation entre garçons et filles sont surtout générées dans la famille et l'environnement social, l'école, elle aussi, participe à la construction des différences entre les sexes par le biais des attentes des maîtres, des contacts entre pairs, des manuels et des contenus des programmes. Et donc, filles et garçons vivent une socialisation très sexuée qui se manifeste ensuite dans leurs choix professionnels. [...]
[...] Dans le chapitre 6 d'Allez les filles ! qui s'intitule "Egalité des compétences, divergences des orientations", ils montrent que ces stéréotypes peuvent expliquer le moindre intérêt des filles pour les mathématiques, sensés ne convenir qu'aux plus compétitifs (qualité des garçons). On valorise les activités d'intérieur chez la fille et d'extérieur chez le garçon. Certaines anticipations des filles quant aux coûts/avantages pour se lancer vers telle branche, alors que ce choix posera de nombreux problèmes dans l'aménagement de la vie quotidienne et familiale par la suite, les font se tourner vers d'autres branches. [...]
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