Le narrateur se promène de nuit dans les rues de Paris quand une voiture le heurte à la jambe, le renversant sur le trottoir, avant de continuer sa course sur la place des Pyramides et de heurter une arcade. La femme qui conduisait la voiture et le narrateur sont tous deux légèrement blessés.
Bientôt, la police arrive, observe les lieux de l'accident, et les deux personnages sont emmenés dans un véhicule de police secours. Le narrateur laisse sa chaussure gauche sur les lieux de l'accident.
Ils patientent un certain temps à la réception de l'Hôtel-Dieu où défilent les hommes que l'on sort des paniers à salade et que les gardiens de la paix accompagnent dans un couloir qui mène on ne sait où (...)
[...] Elle semble lui accorder beaucoup d'attention - ce dont il a manqué toute sa vie - et il en est fort surpris. Elle ne semble pas au courant des faits de Solière du fait qu'il l'attendait à la sortie de la clinique, du procès verbal qu'il lui a fait signer. Elle l'informe être venue à plusieurs reprises le voir à l'hôpital, et qu'il y est resté une dizaine de jours. D'après elle, les médecins l'avaient trouvé dans un drôle d'état lors de sa prise en charge après l'accident, comme sous l'emprise de drogues. [...]
[...] Les récits de Modiano se déroulent dans des lieux mystérieux, souvent dans des rues et grandes avenues parisiennes faiblement éclairées au réverbère, des halls et des couloirs d'hôtels, au milieu de moquettes et de canapés lourds d'une histoire qui ne nous est pas contée : Nous attendions, la femme et moi, sur un canapé de cuir rouge tandis qu'il téléphonait au comptoir de la réception (Accident nocturne). La porte de l'hôtel n'était pas fermée comme la première fois. Le même concierge de nuit se tenait derrière le bureau de la réception. (Un cirque passe). Parfois je rêve que je suis avec elle, au milieu du hall de réception. Le concierge de nuit porte un uniforme élimé de chef de gare (Un cirque passe). [...]
[...] (Accident nocturne). Le temps (neige, brouillard, ) et la lumière (souvent obscure, du clair de lune, de ruelles éclairées par des lampadaires) des décors dans lesquels se jouent les scènes importent beaucoup à l'ambiance de l'œuvre de Modiano : La lumière des lampadaires était de plus en plus éblouissante (Accident nocturne) ; [ ] les fenêtres étaient obscures et j'avançais dans une demi-pénombre (Accident nocturne) ; Mais à l'instant où nous traversions le vestibule dans la demi-pénombre [ ] (un Cirque passe) La lumière venait d'une ampoule fixée à un pied de lampe. [...]
[...] Dans un Cirque passe, l'auteur suspens même l'épée de Damoclès au dessus de la tête des autres personnages. Quelqu'un le paiera, on en a bien l'impression, mais ce ne sera pas le narrateur, et l'occasion ne nous est pas donnée de nous attacher suffisamment aux autres personnages pour que la compassion nous soit douloureuse. Le flou narratif A cela se mêle, dans le style de Modiano, un certain flou narratif, qui est en grande partie responsable de la tension qui règne dans ses romans. [...]
[...] Ils ont amené le jeune garçon dans une chambre blanche, la jeune femme lui tenant continuellement la main pour le rassurer, et ils l'ont alité. Deux religieuses l'ont endormi avec une compresse d'éther. En sortant de la clinique après l'accident de la place des Pyramides, le narrateur essaye de se rappeler les circonstances exactes de l'accident de son enfance. Il est convaincu que la jeune femme qui était à ses côtés à ce moment là est la même que celle de l'Hôtel-Dieu. [...]
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