Maurice Agulhon, auteur républicaniste français, aborde, dans cet ouvrage, la descente de la politique dans la région du Var. Après avoir introduit les facteurs économiques et géographiques, Agulhon analyse les retrouvailles de la modernité avec la politique.
[...] Bibliographie Agulhon, M., République au Village , Editions Seuil Hilaire J., Histoire des institutions politiques et des faits sociaux XIX Dalloz Laurent Le Gall La politisation des campagnes au XIXe siècle, France, Italie, Espagne, Portugal. Actes du Colloque international organisé par l'École française de Rome en collaboration avec l'École normale supérieure (Paris), l'Universitat de Girona et l'Università degli studi della Tuscia- Viterbo, Rome, 20-22 février 1997, Rome, École française de Rome p. Ruralia, 2001-08, [En ligne], mis en ligne le 22 janvier 2005. [...]
[...] Par ailleurs, la contestation du peuple par le biais de l'activité folklorique était déjà assez répandue dans les villages. Il y avait par exemple les anectodes anti-féodales illustrant la haine des masses vis-à- vis les seigneurs. Les fêtes sont sans doute, les éléments les plus importants de l'activité folklorique. Elles sont organisées surtout pour célébrer un grand évenement, comme la fin d'une guerre, le départ d'un grand forestier violent. Par ailleurs, les paysans fêtent l'anniversaire des 3 gloirieuses et 1er mai. [...]
[...] Mais ces enfants adoptent l'idéologie de gauche, ils sont en revolte contre leur père. On ne peut pas généraliser mais ce groupe de jeunes ont eu une certaine influence sur les paysans. Une vie associative vive que nous allons analyser par la suite est la preuve de cette influence. La vie associative: les chambrées Entre 1831 et 1848, les paysans de Var apprennent à lire de plus en plus et l'usage du français se répend. C'est un élément important qui facilite les échanges sociaux et intellectuels et ainsi le développement de la vie associative. [...]
[...] La bourgeoisie jeune fait partie de cette catégorie. Mais le pouvoir royal prend conscience de la descente de l'agitation politique vers le peuple. Ces associations sont de plus en plus surveillées par la police. D'autre part, la mutuelle ne sont pas très mal vu par les autorités. Donc, parfois, les ouvriers se réunissant sous une telle association pourront le montrer comme une mutuelle. Enfin, les chambrées ne sont pas des organisations stables, la génération qui les animait s'est décomposée entre 1815 et 1848. [...]
[...] Une autre société de secours mutuelle a été fondée en 1840, cette fois ci par les patrons, et elle s'adresse aux fils des riches, qui n'ont pas vraiment besoin de cela. Et cette société, elle est vue comme dangereuse par l'autorité municipale. Mais l'essentiel et l'objectif derrière, c'est la volonté de la bourgeoisie patronale (particulièrement les fabricants de boucheries) de faire accèder leurs fils à la fraction plus cultivé de la bourgeoisie. C'est pourquoi, par exemple, ils veulent que leur fils étudie droit. [...]
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