L'œuvre est à l'origine une plaisanterie du petit groupe de Mme d'Epinay dont Diderot et Grimm font partie. Leur ami, le marquis de Croismare ayant quitté Paris depuis plus de quinze mois pour la Normandie, Diderot et le clan d'Epinay mettent en place un stratagème pour le faire revenir et lui envoie une fausse lettre. Ce marquis avait pris sous son aile un procès d'une certaine Marguerite Delamarre ayant fait parler d'elle dans les salons parisiens en 1758. Marguerite Delamarre, enfant illégitime né en 1717, accusait sa mère de l'avoir fait enfermer sous l'effet d'un chantage affectif, à l'abbaye de Longchamp pour une histoire d'argent familial sordide. Elle dépose alors une requête pour être relevée de ses vœux et malgré le soutien du marquis, perd son procès.
Diderot compose alors en 1760, une correspondance fictive de ladite Marguerite et fait croire au marquis que la sœur à réussi à s'enfuir de sa « prison ». Le groupe d'ami ira même jusqu'à faire passer pour morte Marguerite de peur que le marquis découvre la supercherie. Se prenant peu à peu au jeu, Diderot transforme cette correspondance fictive en récit autobiographique renommant Marguerite Delmarre en Suzanne Simonin. Différents épisodes sont publiés en feuilleton, entre 1780 et 1782 dans la Correspondance littéraire. Le marquis de Croismare n'apprendra la vérité que 10 ans plus tard de la bouche de Grimm et le roman fut publié en 1796 soit douze ans après la mort de Diderot.
[...] Quelques années plus tard, Diderot rencontre Sophie Volland avec qui il entretiendra toute sa vie une abondante et passionnante correspondance amoureuse. Il rédige en 1760 La Religieuse mais le roman ne paraîtra qu'après sa mort en 1796. En 1765, Diderot achève la rédaction de l'Encyclopédie non sans une certaine amertume. Diderot entretient avec son frère des relations plutôt tendues étant donné que celui-ci a embrassé la carrière ecclésiastique. Cependant, Diderot bénéficie de quelques soutiens de ses proches et autres bienfaiteurs. Lors de son emprisonnement à Vincennes, on note par exemple l'intervention de Madame de Pompadour. [...]
[...] Le marquis de Croismare n'apprendra la vérité que 10 ans plus tard de la bouche de Grimm et le roman fut publié en 1796 soit douze ans après la mort de Diderot. B. Résumé de l'œuvre : Suzanne, une des trois filles de la famille Simonin, est rejetée par ses parents : elle est selon sa mère une enfant illégitime. Voyant que le promis de sa sœur s'intéresse à elle pour sa beauté et ses qualités spirituelles, Suzanne prend peur et en avertit sa mère. Cette dernière la fait alors immédiatement placer en couvent. [...]
[...] Suzanne se lance alors dans un procès afin de revenir sur ses vœux et rédige ses mémoires pour s'attacher un protecteur, le marquis de Croismare. La période du procès qu'elle passe dans le couvent de Longchamp ne se passe pas sans encombre. Les religieuses mettent tout en œuvre pour faire de la vie de Suzanne un véritable enfer et elle subit les plus infâmes traitements. Elle perd son procès mais réussira tout de même à changer de couvent où elle est, en apparence, mieux considérée. Et pour cause, elle fait l'objet d'avances très soulignées de la part de sa mère supérieure. [...]
[...] L'Etat s'en mêle et le ministre de la Justice, Jean Foyer fait pression sur le réalisateur pour stopper le tournage. Finalement le film sera autorisé, interdit au moins de 18 ans et interdit à l'exportation dans certaines anciennes colonies Ce fait divers laisse une question en suspend toujours actuelle, peut-on écrire, dessiner, caricaturer, filmer librement la religion en France ? [...]
[...] Le premier thème que l'on peut relever au sein de ce roman est la place de l'enfant illégitime dans la société. En effet, l'enfant né d'un amour extra conjugal n'était pas traité de manière égale aux enfants légitimes. Le deuxième thème que l'on pourrait relever est celui de la stratégie familiale. Marier ses filles ou les placer en couvent, tout cela n'est pas laissé au hasard. Il y a derrière cela des stratégies économiques et sociales. Enfin le dernier thème est celui de la place des femmes dan la société du XVIIIème siècle. [...]
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