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Préambule. L'auteur dit clairement que son roman s'inspire d'un fait divers mais qu'il comble les ombres de l'affaire par son imagination. Effectivement, il revendique son rôle d'écrivain et proclame que la littérature n'est qu'une invention. Il déforme la réalité pour parvenir à sa vérité.
La narratrice tue son amant avec le révolver qu'il lui a offert. Elle prend un taxi en direction de Milan pour fuir. Elle l'a tué car cet homme richissime lui a donné un million de dollars qu'il lui a repris.
Le corps de l'homme a été retrouvé par l'associé de la victime le lendemain du meurtre. L'homme était entièrement vêtu de latex. La police arrive. Le riche homme d'affaire avait donné un million de dollars à sa maîtresse mais se montrait avare avec elle. Après son arrestation, le mari de la meurtrière est toujours amoureux de sa femme et lui rend visite en prison. Par amour pour elle, il a tout accepté. La narratrice a toujours été fascinée et attirée par les hommes riches. Elle couche avec un antiquaire pour de l'argent et avec la bénédiction de son mari. Ce dernier est un kiné qui gagne peu d'argent comparé au train de vie de sa femme. La jeune femme rencontre son riche amant alors qu'il dîne avec l'antiquaire qu'elle fréquente. En gage d'amour pour elle, le riche homme d'affaire a accepté de lui donner un million de dollars mais les a finalement repris. Lors du dîner de leur rencontre, quatre femmes attendent que les deux hommes mangent avant de les rejoindre. Elles sont des demi-mondaines et acceptent de l'argent en échange de faveurs sexuelles. L'homme d'affaire choisit la narratrice et ils ont des ébats violents. La femme se réveille seule et attachée. Vexée, elle refuse de répondre aux appels de cet amant d'un soir. En fait, c'est son mari qui l'incite à reprendre contact avec cet important homme d'affaire.
La narratrice arrive à Milan. À l'aéroport, elle prend un vol pour Sydney. Elle aimait son amant et lui faisait de nombreux cadeaux. Au contraire, l'homme ne lui a offert qu'une seule chose : un révolver. Leur relation était basée sur la domination et les jeux sexuels. Un jour, l'homme l'a emmené à New-York dans son jet privé : ils ont passé quinze jours ensemble totalement coupés du reste du monde. Pour la jeune femme ce fut le meilleur souvenir de leur relation (...)
[...] Il le consulte régulièrement pour qu'il lui prédise son avenir. Il prend rendez-vous pour qu'elle consulte son psychiatre et pour que ce dernier lui fasse un rapport complet sur elle. L'homme d'affaire veut contrôler tous ceux qui l'entourent. Quand la narratrice souhaite se couper du monde et de son amant, elle s'isole dans une maison à Avallon, offerte par son mari. Sous l'impulsion de son mari, la jeune femme commence à peindre et se trouve du talent. De retour de Sydney, la jeune femme s'installe dans sa maison d'Avallon. [...]
[...] Son mari et son amant se disputent régulièrement et l'homme d'affaire prend plaisir à humilier le mari. La narratrice a pour habitude de prendre des photos pendant leurs ébats et, trois mois avant sa mort, son amant a reçu des menaces de mort et a exigé qu'elle détruise ces photos. La jeune femme refuse et les cache dans un endroit sûr : chez son oncle et sa tante. Elle imagine ce qu'il se passerait si elle était enceinte de lui et le montant de la rente qu'elle toucherait. [...]
[...] Un soir, l'homme d'affaire passe la nuit dans un hôtel miteux et s'endort en serrant sa maîtresse dans ses bras. Il loue cette chambre perdue dans Paris à l'année. L'avion atterrit à Sydney. La jeune femme a repris ses esprits et réalise l'acte qu'elle vient de commettre : elle a tué son amant par amour. Quand elle atterrit et qu'elle découvre que la photo de son amant fait la Une de tous les journaux, elle perd connaissance. La réalité du meurtre se fait dans son esprit et elle éprouve de la tristesse. [...]
[...] Régis Jauffret est un écrivain français né en 1955 à Marseille. Ses romans ont reçu de nombreuses récompenses (Univers, univers en 2003, Asiles de fous en 2005, Microfictions en 2007). Le plus polémique de ses romans s'intitule Sévère et il s'inspire très fortement d'un fait divers, celui du meurtre du riche banquier Edouard Stern par sa maîtresse Cécile Brossard. Son dernier livre est Clautria et il s'inspire également de la réalité : les récents faits divers de kidnappeurs et de la relation avec leur victime séquestrée. [...]
[...] Son crime obéit aux lois de leur relation singulière et non aux lois humaines. Pour elle, son amant savait qu'elle allait tirer et il ne s'est pas défendu. Le meurtre a été comme un soulagement à sa vie honteuse. Selon elle, il lui a repris l'argent uniquement pour l'obliger à le tuer. Le seul métier que la narratrice n'ait jamais exercé c'est vendeuse car elle s'occupait de son amie, décédée à 24 ans d'une maladie incurable. Son séjour en prison lui fait le même effet que l'épisode de sa vie où elle a dû travailler. [...]
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