Olivier Reboul, "La philosophie de l'éducation" (fiche de lecture)

Résumé du document

Dans La philosophie de l'éducation, Olivier Reboul utilise la première personne du pluriel tout au long de son exposé, il inscrit donc sa pensée dans une réflexion générale et non personnelle. Il découpe sa pensée en sept chapitres, il commence par une introduction, puis s'interroge à travers des notions telles que l'éducation, les institutions éducatives, la pédagogie et ses antimonies, l'autorité, la rigueur, et les valeurs de l'éducation, pour terminer sur un bref bilan qui fera guise de conclusion (...)

Extraits

[...] Ainsi éduquer, ce n'est pas fabriquer des adultes selon un modèle. C'est libérer en chaque homme ce qui l'empêche d'être soi, lui permettre de s'accomplir selon son génie singulier. Si le contenu de l'éducation est variable, la nécessité d'être éduqué est universelle. Par la suite O.Reboul, se demandera quelles sont les fins de l'éducation, la société ou l'enfant ? La position culturaliste rejette la nature humaine et dira qu'on éduque l'enfant pour la société en fonction des valeurs propres de celle-ci. [...]

[...] Ce chapitre sert en quelque sorte de transition pour amener le lecteur à se préparer aux questions éthiques et politiques qui vont suivre dans les autres chapitres. En premier lieu, l'auteur nous propose deux sens du mot pédagogie D'abord le fait d'être pédagogue, de posséder l'art d'enseigner et d'éduquer, un savoir-faire qui s'apprend surtout par la pratique. Ensuite la théorie de cet art, une théorie pratique disait fort bien Durkheim, puisqu'elle se soucie d'appliquer les sciences humaines à l'art d'éduquer. La pédagogie est profondément idéologique, c'est un mélange de raison et de passion. Ce ci entraîne un grand nombre d'antimonies. [...]

[...] Il s'agit d'élever avant tout enseignement intellectuel et raisonné. La société globale fait confiance à chaque famille pour élever ses enfants comme elle l'entend, du moins jusqu'à un certain âge et dans certaines limites. Voyons maintenant l'école. L'école, est de nos jours une des institutions les plus prospères, c'est sans doute en cette institution que la société moderne attache le plus d'importance. D'après O.Reboul, le savoir scolaire se caractérise en cinq traits : 1. D'un savoir à long terme pour mieux savoir s'orienter dans la vie plus tard D'un savoir organisé qui s'enchaîne de façon logique D'un savoir adapté selon une didactique à la porté des élevés D'un savoir argumenté qui appel la justification et la critique D'un savoir désintéressés qui est sans finalité professionnelle, c'est sa propre autonomie qu'il apprend. [...]

[...] Elle transmet un héritage culturel sacré, comme le dit Alain Touraine l'université n'est pas seulement un laboratoire mais un conservatoire La fonction de réflexion, l'université est un lieu où la critique puisse être une réflexion sereine, protégée par ses traditions et par ses méthodes, un lieu où l'on ait le droit à tout instant de demander pourquoi et, réciproquement, le devoir d'y répondre. De plus, l'université assure des fonctions envers la société qui l'englobe et la finance. Les deux fonctions sociales sont la collation des grades et la formations des adultes. Le mot qui englobe toute ses fonctions serait les études désignant une manière d'apprendre distincte à la fois de l'information et de l'apprentissage, un enseignement et une recherche valant pour eux-mêmes et progressant l'un par l'autre. [...]

[...] O.Reboul nous présente la philosophie de l'éducation comme une mise en question de tout ce que nous savons ou croyons savoir sur l'éducation. Il caractérise la philosophie de l'éducation de totale (l'éducation est le fait humain par excellence), radicale (elle se demande quelles sont les fins de l'éducation), et vitale (ce qui la suscite n'est pas un intérêt purement spéculatif). D'après lui tous ceux qui s'interrogent sur les fins de l'éducation pratiquent la philosophie de l'éducation. Dans cet ouvrage, il fait le choix de cinq méthodes philosophique, parmi bien d'autre. [...]