D'autres limites concernent directement la méthode employée par Rawls : notamment son refus de considérer la scène internationale comme regroupant à la fois des peuples (représentés par leurs gouvernement respectifs) et des individus (dont le rôle va aujourd'hui croissant si l'on tient compte des phénomènes découlant de mondialisation). Le statut des réfugiés ne peut ainsi pas être pris en compte dans le cadre de la théorie proposée par Rawls. Selon Guillarme et Hoffman, cette double dimension de la scène internationale, négligée par Rawls, implique une redéfinition de projet rawlsien, et par conséquent de ...
[...] Il faut, au départ, selon l'auteur considérer les sociétés comme fermées. C'est donc pour cela qu'il restreint d'abord son étude au droit interne des sociétés libérales pour ensuite envisager l'extension du droit des gens au niveau interne au droit international. Il est donc nécessaire de distinguer les diverses formes de conceptions de justice comme équité s'appliquant aux sociétés démocratique libérales Les sociétés démocratiques libérales ou les sociétés bien ordonnées Après avoir envisagé un droit des société libérales, et parce qu'il développe justement une conception libérale de la justice, il est tenu d'y intégrer d'autres formes de société. [...]
[...] Il enseigne à l'Université Cornell et au Massachusetts Institute of Technology. En 1959, il est nommé professeur à Harvard où il va faire tout le reste de sa carrière. Il publie en 1971 sa Théorie de la justice qui va susciter de nombreuses critiques : les ultra-libéraux le trouvant trop à gauche et les socialistes trop à droite. De 1971 à nos jours, Rawls a publié de nombreux articles pour expliquer et défendre sa théorie. Il publie en 1993 le Libéralisme politique et en 1996 Le droit des Gens. [...]
[...] Le but étant en définitive de ne garder que des droits considérés comme ‘neutres' du point de vue des cultures politiques. On peut dès lors se poser, à la manière d'Hoffman, la question de savoir si le droit des gens peut réellement faire figure d'idéal à l'échelle des relations internationales: Un droit des gens qui fait tout pour convenir au moins à certains régimes libéraux peut bien correspondre à une nécessité politique, il peut bien, dans le cadre d'une théorie non-idéale, constituer une étape sur le chemin menant à la réalisation d'un monde idéal, mais peut- il vraiment, tel que Rawls le présente, être une conception morale pour un monde idéal (p. [...]
[...] Ces droits fondamentaux peuvent, selon l'auteur, être protégés dans un Etat hiérarchique bien ordonné. Ce sont des droits dont l'application est universelle et qui spécifient ce que l'auteur nomme la "limite extérieure du droit interne des sociétés". Les droits de l'homme sont la condition de la légitimité d'un régime; leur respect suffit à exclure l'intervention des autres peuples (par des sanctions); et permettent l'établissement d'une limite au pluralisme parmi les peuples. Ces trois conditions sont nécessaires pour être membre d'une société des peuples raisonnable sans pour autant être étiquetée de société libérale des peuples. [...]
[...] Le statut des réfugiés ne peut ainsi pas être pris en compte dans le cadre de la théorie proposée par Rawls. Selon Guillarme et Hoffman, cette double dimension de la scène internationale, négligée par Rawls, implique une redéfinition de projet rawlsien, et par conséquent de se démarquer des conclusions de ce dernier. Se pose notamment le problème des droits de l'homme, ainsi que l'affirme Guillarme: “Nous ne considérons pas normalement les droits de l'homme comme une conséquence de ce que les sociétés se doivent les unes aux autres, mais plutôt comme ce que nous devons, en tant qu'êtres humains, aux autres êtres humains, qui nous sont fondamentalement semblables” (p. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture