Ramonet, dans son livre Propagandes silencieuses traite de l'audiovisuel et plus particulièrement du cinéma comme vecteur de propagande culturel.
Ramonet ouvre son livre sur cette définition du cinéma de Marshall MacLuhan : "Le cinéma est une cité fantôme peuplée de faux-semblants" résumant ainsi les liens étroits qui lient cinéma et idéologie. Il montre ainsi dans ses premiers chapitres que le cinéma de masse possède un discours démagogique, totalement baigné dans l'idéologie de son pays d'origine. Cette propagande-là est plus dangereuse étant donné que nous l'aimons. De plus, ce genre de films est le plus souvent basé sur les affects relevant plus de la rhétorique que du dialectique à l'image même de la publicité.
Les spots publicitaires nous ont maintes fois montré qu'ils étaient capables de forcer à les aimer (voir les nombreux prix et émissions sur la publicité) et à acheter des choses inutiles (le passage rapide des spots entraîne une légère hypnose). Ainsi, leurs discours tiennent de la propagande, d'une propagande que l'on voit et vit tous les jours. Leur langage technique s'apparente au langage militaire, beaucoup de publicités ciblent les enfants, plus simples à atteindre. Elle fait appel à de grands réalisateurs et va même jusqu'à utiliser des images subliminales (campagne de Georges W. Bush Junior...). Mais le véritable danger des spots publicitaires est qu'il véhicule une mauvaise image de la société, en stéréotypant les citoyens, en euphorisant la conjoncture, en ignorant les conflits et les affrontements politiques...
Il en va de même dans le cinéma, durant les périodes de crise, un genre prédomine : celui du film-catastrophe. Dès la crise de 1929, où les gens se sont plus mis à venir au cinéma, un genre proche fait son apparition avec des films comme King Kong, Dracula, L'île du Dr Moreau... Durant la crise pétrolière de 73, le film d'épouvante ne fait plus peur, mais arrive le film catastrophe avec L'aventure du Poséidon (naufrage d'un bateau et longue quête vers la liberté et la vie) où se multiplient symboles d'espoir en une vie meilleure (les protagonistes sont enfermés et sont sauvés par un hélicoptère sous un ciel bleu (...)
[...] Cependant, quelques passages ont soulevé chez moi des désaccords. Surtout en ce qui concerne le film Apocalypse Now qui, pour moi, est un chef d'œuvre magnifique où la guerre n'y est pas relatée mais vécu. Ramonet s'étale sur plusieurs chapitres à littéralement descendre ce film : on ne voit pas le côté des vietnamiens, les abus représentés par Kurtz (Marlon Brando) ne proviennent pas de l'armée elle-même (alors que les mêmes abus durant la guerre du Vietnam ont été perpétré par la CIA). [...]
[...] Il en va de même dans le cinéma, durant les périodes de crise, un genre prédomine : celui du film-catastrophe. Dès la crise de 1929, où les gens se sont plus mis à venir au cinéma, un genre proche fait son apparition avec des films comme King Kong, Dracula, l'île du Dr Moreau . Durant la crise pétrolière de 73, le film d'épouvante ne fait plus peur, mais arrive le film catastrophe avec L'aventure du Poséidon (naufrage d'un bateau et longue quête vers la liberté et la vie) où se multiplient symboles d'espoir en une vie meilleure (les protagonistes sont enfermés et sont sauvés par un hélicoptère sous un ciel bleu. [...]
[...] Ce cinéma-là est né en France en 1934, à l'initiative du PCF, Jean Renoir réalisa la vie est à nous mais l'accroche n'y était pas, ces film se révélant très longs heures), ennuyeux, purement politique et transformant ainsi la séance de cinéma en véritable torture. ll a fallu attendre mai 68 pour voir émerger un cinéma militant plus destiné aux masses avec Jean Luc Godard, Martin Karmitz axant leur scénario sur des grèves, des manifestations . Le cinéma féministe fait aussi son entrée en France avec Coline Serrau par exemple. En temps de guerre, le cinéma reprend les chemins de la propagande, qu'elle soit pro ou antimilitariste. [...]
[...] Au taux de la taxe Tobin procurerait par an, quelque 166 milliards de dollars, deux fois plus que la somme annuelle nécessaire pour éradiquer la pauvreté extrême d'ici au début du siècle." Il est notamment l'auteur de nombreuses œuvres contestataires : - Le chewing-gum des yeux (1981), - La communication victime des marchands (1989), - Como nos vendéen la moto (1995) , - Nouveaux pouvoirs, nouveaux maître du monde (1996) - La tyrannie de la communication (1999) - Propagandes silencieuses (2000) - Marcos, la dignité rebelle (2001) - Guerres du XXI siècle (2002) Ignacio Ramonet est d'origine espagnole et représente ainsi la contestation européenne. II) De quoi s'agit-il ? [...]
[...] Ils proposent donc une sorte de contre-propagande. Les documentaires y ont aussi beaucoup contribué. Et même en France, de nombreux films sur la guerre sont apparues durant les années 60 où le discours était à la rigolade, à la minimalisation de la guerre, de l'occupation et de la collaboration. Des films comme la grande vadrouille nous montre comment des Français moyens deviennent des héros de la guerre (toujours contre leur gré et par hasard) favorisant ainsi l'amnésie collective. On en viendrait presque à être nostalgique de cette période. [...]
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