« Bulgares, rendons la Bulgarie aux Bulgares ! », tel est le slogan de l'Union nationale Attaque, le parti nationaliste Bulgare. Volen Siderov qui dirige ce parti est un ancien journaliste et rédacteur en chef du journal d'opposition Demokracija entre 1990 et 1992. Il fait une entrée ratée en politique en 2003 et a lancé la même année sa propre émission « Ataka » où pendant 10 minutes, trois fois par jour, des slogans nationalistes sont scandés. La politique l'intéresse toujours et quarante jours avant les élections législatives de 2005, il parvient à rassembler autour de lui quatre tendances afin de fonder le parti Ataka (...)
[...] Nora NOUREDDINE - Conférence Nouvelles Démocraties séance 9 - Le 5 mai 2009 Présentation Critique : N.RAGARU, Un parti nationaliste radical en Bulgarie : Ataka ou le mal-être du postcommunisme. Bulgares, rendons la Bulgarie aux Bulgares ! tel est le slogan de l'Union nationale Attaque (Национален съюз Атака), le parti nationaliste Bulgare. Volen Siderov qui dirige ce parti est un ancien journaliste et rédacteur en chef du journal d'opposition Demokracija entre 1990 et 1992. Il fait une entrée ratée en politique en 2003 et a lancé la même année sa propre émission Ataka où pendant 10 minutes, trois fois par jour, des slogans nationalistes sont scandés. [...]
[...] Beaucoup pensait donc que la Bulgarie avait achevé sa transition. En ce sens la formation de cette coalition et les votes massifs qu'elle a suscité lors des législatives du 25 Juin 2005 des électeurs, soit 21 députés sur 240, Ataka devient la 4ème force politique Bulgare) est une surprise. Avant de commencer son analyse, Ragaru nous met en garde contre deux risques. D'une part celui de considérer ce phénomène comme une banalité européenne (chaque pays a son Le Pen car ceci ne refléterai pas le particularisme Bulgare, d'autre part celui de l'appréhender telle une exceptionnalité est-européenne (enracinement particulier du nationalisme dans cette zone) car cela remettrai en question le rythme des reformes vers la démocratie mais aussi celui de l'élargissement de l'Union en justifiant une pause dans le processus. [...]
[...] Par ailleurs, Ataka a réalisé une performance supérieure à la moyenne nationale dans des circonscriptions, comme Pleven, traditionnellement acquises au PSB. IV- Une apparition tardive Un manque d'alternative dans l'offre politique et des déceptions face à l'UE et l'OTAN Le ressentiment anti-roms et anti-turcs n'est pas nouveau dans la société Bulgare et ne serait expliquer pourquoi ce parti a émergé en 2005 et non en 1997 ou en 2001. Entre 92 et 05, il n'y avait pas de traduction politique des représentations sociales négatives de minorités. [...]
[...] Ataka et son succès sont le reflet d'une contestation des inégalités de la société post-communiste. Les élites politique sont très mal considérées car corrompues et ne s'occupant que de ses propres intérêts. La déception s'est aussi cristallisée autour du parti du roi Siméon II qui en 2001 promettait la prospérité en huit cent jours Ce regain d'espoir dans cette figure d'autorité paternaliste n'a pas réussît à effacer le désarroi car si il y a eu des améliorations, les difficultés persistent (collusion entre politique et économique). [...]
[...] En fait, en filigrane de cette contestation se trouve l'idée selon laquelle les valeurs occidentales comme solution est une chimère. Il s'agit donc de s'émanciper de ces autorités (donc retrait des troupes d'Irak, sortie de l'OTAN et adoption d'une posture de neutralité). La position par rapport à l'UE est cependant plus complexe puisque l'intégration en tant que telle n'est pas remise en question. Le problème c'est qu'il y a le sentiment que les intérêts nationaux sont piétinés (fermeture des réacteurs de Kozlodui et obligation de permettre la vente des terres à des étrangers). [...]
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