Ce document synthétise l'ouvrage Sur Racine, de Roland Barthes. Il est composé de trois parties, chacune d'elles résumant les trois points que Barthes propose pour étudier l'Oeuvre de Racine.
Le document s'accompagne des réactions dû à la sortie de l'ouvrage en 1963 et qui verra apparaître le courant de la "Nouvelle Critique".
[...] Barthes considère les personnages raciniens comme une horde sauvage Le mâle supérieur, le Père, possède femme, enfants et pouvoir. Les fils, jaloux, tentent parfois de prendre la place du père. La discorde a donc lieu sur la question du pouvoir, entraînant rivalité, révolution et meurtre. Les différents personnages tiennent leurs place soit par leur rang, leur fonction dans la famille, soit par leur degré d'émancipation face au personnage le plus fort. Barthes décrit très longuement l'Amour dans les œuvres de Racine. [...]
[...] Barthes insiste sur le fait que le théâtre de Racine n'est pas un théâtre de l'amour ; son sujet est l'usage d'une force au sein d'une situation généralement amoureuse Il y a selon Barthes, une distinction entre la mort-rupture, utilisée pour dissoudre une situation, et la mort réelle. Cette dernière n'est jamais immédiate ; avant de mourir, le héros a une dernière réplique. Le suicide n'est pas considéré comme une mort réelle ; c'est une menace contre l'oppresseur, une agression. La vraie mort réelle est l'assassinat : les paroles deviennent abstraites mais les objets (poison, lacet) concrets. Le théâtre de Racine fait abstraction de socialité et de société. L'univers est désolé, dépeuplé. Les personnages sont dans une situation d'indépendance ; ils doivent se débrouiller seul. [...]
[...] On saura rarement les volontés de l'auteur. Une étude est souvent biographique mais délaisse le côté historique. Peu d'études ont été réalisées sur le public de Racine par exemple ou sur la fonction du théâtre pour un public du XVIIème siècle. Les biographies révèlent toutes la même chose. Les historiens ne définissent jamais la littérature même, car sa place et sa fonction peuvent changer selon les époques. L'histoire littéraire a donc des lacunes. L ‘histoire littéraire n'est possible que si elle se fait sociologique, si elle s'intéresse aux activités et aux institutions, non aux individus Barthes regrette le fait que les historiens veulent davantage savoir si Racine a eu une fille de la Du Parc, plutôt que de connaître le public de Racine. [...]
[...] Sur racine, Roland Barthes La genèse de l'œuvre Roland Barthes est né en 1915 et est décédé en 1980. Après avoir obtenu une licence de Lettres classique, il entre au CNRS (Centre National de Recherche Scientifique) en 1952. Les œuvres de Roland Barthes sont diverses tant il a écrit sur tout. Il a rédigé quelques ouvrages critiques (Michelet par lui-même (1954), Sollers écrivain s'est intéressé à la photographie (La chambre claire à la mémoire (Roland Barthes par Roland Barthes), au vieillissement (Sarrasine) . [...]
[...] C'est le lieu de la parole. On y rapporte les événements qui se sont passés à l'extérieur, lieu de l'action, et dans la Chambre, lieu du silence. Les paroles prononcées dans l'anti-Chambre ont leur importance. D'ailleurs, la parole est la première source de conflit chez Racine. La Porte fait le lien entre la Chambre et l'Anti-Chambre. La franchir est une tentation et une transgression. Elle relie un lieu de pouvoir social et un lieu de pouvoir verbal. Elle peut permettre d'épier un personnage. [...]
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