Phèdre, tragédie classique en 5 actes et en vers, est présentée par Jean Racine (1639-1699) pour la première fois le 1er janvier 1677 ; Racine avait alors appelé sa pièce Phèdre et Hippolyte, ce qui ne fut modifié que dix années plus tard.
Comme dans toute réécriture d'un mythe, les sources du dramaturge sont nombreuses. On y trouve notamment des références au poète grec Euripide et au philosophe romain Sénèque (...)
[...] Elle est donc celle qui engage Phèdre à ne pas abandonner. En cela elle est un moteur fondamental de la tension tragique qui conduira à leurs deux morts, inéluctables. 3)THEMES ET ENJEUX DE LA PIECE - C'est une tragédie classique extrêment codifiée en 5 actes et en alexandrins à rimes plates, répondant à la règle des trois unités (action, lieu, bienséance/vraisemblance). De nombreux éléments soulignent l'importance du thème tragique dans Phèdre: les héros sont issus de familles nobles ou de héros, la faute est un élément central de l'intrigue et un ressort classique du tragique. [...]
[...] Hippolyte a un rôle secondaire. Racine s'est écarté de la légende antique et de l'extrême perfection du personnage afin que, en lui donnant des faiblesses, il puisse attirer la pitié du spectateur (tradition aristotélicienne). Son amour pour Aricie est paradoxal, car il sait garder le contrôle de lui-même. Du héros sans faille il devient un homme, ce qui l'oppose à son père et aux exigences politiques. Il doit choisir entre honneur et amour. La fuite devient l'un de ses traits principaux, ce qui lui confère aussi un caractère ambigu. [...]
[...] Cette dernière, furieuse d'avoir une rivale, renonce à le défendre. Phèdre , lorsqu'elle apprend l'amour d'Hippolyte pour Aricie, renonce à adoucir la colère de Thésée (scène 4). Elle laisse éclater sa colère dans la scène 5 et maudit Oenone lorsque celle-ci, pour la réconforter, vient tenter de lui fournir des explications (scène 6). Phèdre se rend auprès de Thésée pour tenter d'adoucir sa colère, mais elle renonce en apprenant l'amour d'Hippolyte pour Aricie (scène 4). La reine seule laisse éclater sa fureur (scène et chasse violemment Oenone venue la réconforter (scène 6). [...]
[...] Ses origines sont à la fois nobles et divines. En tant que fille de Minos et de Pasiphaé (Acte Scène elle est liée à la fois au soleil (par sa mère) et aux Enfers (par son père). Cette hérédité qu'elle porte fait qu'elle subit tout au long de la pièce la malédiction divine qui poursuit sa famille ; c'est pour cela notamment que, continuellement déchirée par ses passions, elle dénonce la déesse de l'amour qui s'acharne sur elle dans le célèbre «C'est Vénus toute entière à sa proie attachée (Acte Scène 3). [...]
[...] Du coup sa position oscille entre victime et bourreau, culpabilité (avec, persistante, ce sentiment de faute qu'elle porte) et innocence, vie et mort, espoir et abandon. C'est toute cette ambiguïté qui conduit d'ailleurs à la célèbre formule Phèdre n'est ni tout à fait coupable, ni tout à fait innocente ».D'ailleurs, la figure de style qui la caractérise le plus est l'oxymore. Phèdre est une obscure clarté une sombre lumière Thésée est fils d'Egée, roi d'Athènes. Son fils est Hippolyte et il épouse Phèdre en secondes noces. [...]
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