- Lorsque le rideau se lève, le spectateur découvre une Agrippine qui attend impatiemment Néron au pied de sa chambre.
Notons au passage le rôle symbolique de la porte qui sépare la mère et le fils, et matérialise leur séparation, leur divorce irréductible en quelque sorte.
- Cette scène d'exposition est construite à travers un dialogue traditionnel entre Agrippine et sa confidente Albine.
- De fil en aiguille, les deux femmes brossent un portrait contrasté de Néron...
Dans la bouche de sa propre mère, qui s'inquiète de voir son pouvoir décroitre de jour en jour, Néron est un véritable simulateur et dissimulateur : « Il se déguise en vain » (v 35) ; « Néron jouit de tout » (v 67). Il est présenté comme un homme sournois (...)
[...] I.4 Narcisse survient et se présente, a priori du moins, comme le confident dévoué à la cause de Britannicus Il entretient ses rêves de révolte Mais bientôt le spectateur découvrira que c'est un agent double qui sert Néron et trahit Britannicus * II. II.1 Néron entre ici en scène pour la toute première fois : le spectateur s'attend à voir apparaître un monstre Il se veut en tous cas ici très autoritaire, et multiplie les ordres. Il condamne Pallas à l'exil immédiat, pour être soupçonné de comploter avec Britannicus et Agrippine II.2 Le spectateur découvre ici un Néron amoureux : Narcisse, c'en est fait, Néron est amoureux Néron confie son amour pour Junie à Narcisse, et se livre à une description saisissante de l'enlèvement de la jeune fille, dont il aime jusqu'à ses larmes C'est donc en partie par amour que Néron a enlevé Junie. [...]
[...] Lettres. Résumé et citations d'une œuvre : Britannicus de Racine Mode de lecture : I. (chiffres romains) : acte 1 : (chiffres arabes) : scène I : scène 1 de l'acte I * I. I.1 Lorsque le rideau se lève, le spectateur découvre une Agrippine qui attend impatiemment Néron au pied de sa chambre. Notons au passage le rôle symbolique de la porte qui sépare la mère et le fils, et matérialise leur séparation, leur divorce irréductible en quelque sorte. [...]
[...] IV.1 Burrhus tente de modérer les aspirations et la colère d'Agrippine. IV.2 La confrontation de Néron et de son fils est depuis longtemps attendue par le spectateur Sitôt sur scène, Agrippine se lance dans une immense tirade aux allures de plaidoyer et de réquisitoire Elle accuse Néron d'ingratitude, se fait à la fois procureur et juge, en faisant tout pour influencer son fils et le ramener dans son giron Elle se peint en mère dévouée, qui a tout fait pour installer son enfant sur le trône, avec maintes machinations et sombres manipulations A la fin de la scène, le spectateur ne sait trop encore que penser : Néron va-t-il suivre les ordres de sa mère ? [...]
[...] II.5 Junie ne peut trouver aucun secours en la personne de Narcisse II.6 Britannicus entre enfin Il apparaît comme un vulgaire pion dans les mains de Néron, qui est ici un véritable metteur en scène qui aime à torturer ses victimes : il impose à Junie un rôle qu'elle ne saurait supporter Britannicus, ici amant aussi désespéré qu'amoureux fou, s'affole devant la froideur de son amante, qui tente de lui faire comprendre que les murs peuvent avoir des oreilles, mais en vain elle essaie de le sauver, mais l'entreprise est mal aisée II.7 Il s'agit ici d'une pure scène de nécessité. Junie s'enfuit. II.8 Néron et Narcisse forment un duo machiavélique parfait et très accordé : le mauvais conseillé soutient son maître dans ses ambitions les plus noires Néron : Elle aime mon rival, je ne puis l'ignorer. [...]
[...] Burrhus endosse ici le costume du moraliste, et avertit Néron du pouvoir, de l'influence de sa mère. III.2 Dans ce monologue, Burrhus paraît se rendre compte de la vraie nature, du vrai caractère de Néron : Enfin, Burrhus, Néron découvre son vraie génie Néron n'est autre qu'un tyran pervers III.3 Dans une longue tirade, Agrippine dresse un tableau frappant des ressorts, des coulisses du pouvoir politique, où se multiplient les conflits sanglants, les meurtres, les trahisons la fin justifie les moyens, pour ainsi dire Les personnages prennent pleinement conscience que Néron cherche à s'échapper de tous les jougs possibles III.4 Dans cette scène apparaît avec force l'amour oppressant, dominateur, étouffant d'Agrippine pour Néron, qu'elle entend maintenir sous son pouvoir III.5 Britannicus se révèle ici particulièrement naïf et crédule, face à des monstres manipulateurs tels que Narcisse et Agrippine, qui lui promettent aide et soutien III.6 Narcisse fait tout pour faire croire à Britannicus que Junie le trahit et ne l'aime plus Or, Britannicus, lui, aime toujours Juni ; aussi veut-il obtenir un entretien avec elle, mais Narcisse s'efforce de tuer ce désir, qui pourrait lui révéler la calomnie III.7 Britannicus peut enfin rencontrer Junie : il apparaît ici fort pitoyable et suscite la compassion du spectateur. [...]
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