Britannicus est une tragédie en cinq Actes et en vers, écrite par Jean Racine et représentée pour la première fois à Paris le 13 décembre 1669.
Il s'agit de la cinquième pièce de dramaturge classique, et elle intervient à un moment fondamental de sa carrière (...)
[...] En effet, l'Empereur n'a plus besoin d'elle ce qui signifie qu'il s'affranchit de la tutelle politique de sa mère. C'est donc une longue perte de pouvoir qui est décrite dans l'œuvre. Arrestation puis annonce d'une fin tragique en sont les principales manifestations. Une fois Britannicus assassiné, elle comprend que c'est sa propre fin qui est annoncée, ainsi qu'un destin funeste à venir pour les opposants à Néron. La question de la puissance, de sa quête et de sa représentation permet de mettre en abîme le théâtre au cœur même du sujet qu'il décrit. [...]
[...] Certains personnages n'y ont cependant pas recours et font preuve d'une grande honnêteté, à l'image de Burrhus qui assimile mensonge et horreur D'ailleurs, cette assertion est confirmée par la suite avec l'usage du poison, qui vient symboliser le stade ultime de la traîtrise et du mensonge, après que Néron ait rompu sa parole. Le second symbole de la malhonnêteté est l'hypocrisie. A ce petit jeu, Narcisse l'emporte haut la main, puisqu'il va jusqu'à trahir son maître Britannicus pour Néron, et finit par l'assassiner. La soif de puissance L'ambition politique et la soif de pouvoir est présente tout au long de la pièce. A cet égard, Agrippine et Néron sont les plus acharnés dans cette quête. Agrippine est déjà une femme extrêmement puissante lorsque nous rentrons dans l'intrigue. [...]
[...] Burrhus, le gouverneur de son fils, vient lui annoncer qu'elle ne sera pas reçue. Le jeune empereur veut se libérer de la tutelle politique de sa mère. Paraît Britannicus, qui cherche Junie ; Agrippine lui apprend la nouvelle et propose de l'aider (des scènes 2 à 4). Acte II L'Empereur Néron informe Narcisse de son amour pour Junie, déclenché en la voyant pleurer la nuit où il l'a enlevée. Narcisse est le gouverneur de Britannicus, en fait espion pour Néron (scène 1). Junie a refusé ses avances (scène 3). [...]
[...] Junie et Britannicus s'aiment et se montrent purs. Mais en face d'eux se trouve Néron, l'empereur fou de passion pour l'amante de son rival, et dont la jalousie et la soif de vengeance ne connaissent aucune limite. Nous avons donc affaire à deux types d'amour. En effet, l'amour de Néron pour Junie est très différent des autres amoureux raciniens. Il est amoureux d'une image de la jeune femme, et non d'elle-même ; son coup de foudre est littéralement monstrueux, et ne peut aboutir à un amour partagé. [...]
[...] Elle aime profondément et sincèrement Britannicus, mais préserve Néron pour éviter sa colère et sa vengeance. Elle n'est pas aussi naïve que son amant, mais a des traits de caractère (honnêteté et gentillesse) en commun avec lui. Elle paraît devenir les desseins maléfiques de Néron lorsqu'il invite Britannicus au dîner de réconciliation. Burrhus Conseiller et précepteur de Néron, ainsi que Préfet du prétoire, Burrhus cherche à adoucir l'Empereur. A l'inverse de Narcisse, il est fidèle à son maître. Paradoxalement, il travaille pour un Empereur mauvais, tandis que lui-même est honnête et loyal. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture