Bérénice est une tragédie en cinq actes et en alexandrins, écrite par Jean Racine (1639-1699). Elle est représentée pour la première fois au théâtre de l'hôtel de Bourgogne (Paris) en novembre 1670, et publiée l'année suivante.
Il s'agit de la sixième pièce de Racine ; mais Bérénice tient une place tout à fait particulière dans son oeuvre, tant au niveau de l'esthétique audacieuse que de la conception de la tragédie qui y est transmise (...)
[...] Quoi qu'il en soit, le succès et la postérité de Bérénice montrent à quel point cette pièce constitue une tragédie politique à part entière. RESUME DE LA TRAGEDIE Acte I La pièce s'ouvre à Rome, où le deuil de la mort de Vespasien touche à sa fin. Le roi de Comagène Antiochus, ami du nouvel empereur Titus, a décidé d'avouer son amour à Bérénice puis de partir. Il est en effet amoureux de la reine de Palestine depuis cinq ans, mais cette dernière est destinée à épouser Titus. [...]
[...] Cela déstabilise complètement Antiochus. Acte V La reine veut partir, car elle est offensée par le fait que Titus ait choisi son Etat plutôt qu'elle. Cela fait renaître l'espoir d'Antiochus. Mais l'empereur n'en est pas moins toujours amoureux de la reine, et il annonce qu'il se tuera si Bérénice refuse d'accepter leur séparation. Antiochus est présent lors de leur dernière rencontre ; il se reproche à lui-même d'avoir repris espoir un instant. Il avoue à Titus qu'il était son rival, et réitère sa volonté de partir. [...]
[...] Nous l'avons vu, il choisira sa carrière politique à Bérénice. Comme c'est souvent le cas, aucune solution n'est parfaite ou satisfaisante pour le personnage. En général, les dilemmes des héros tragiques viennent opposer un sens du devoir à une passion ou un ressenti qui s'y oppose. Dans Bérénice, ce n'est pas seulement à la cohabitation entre la passion amoureuse des protagonistes et le monde politique que nous assistons, puisque Racine va plus loin en faisant de cette passion le véritable enjeu politique de la tragédie. [...]
[...] On voit alors que la parole permet aux protagonistes de se dépasser afin de s'accorder avec la réalité qui est révélée par l'exercice du pouvoir. Ils quittent alors leur cocon romanesque pour rejoindre la tragédie et l'Histoire. Leur rang et leur vertu sont révélés par leur ultime décision de poursuivre une mission morale : Servons tous trois d'exemple à l'univers/ De l'amour la plus tendre et la plus malheureuse/Dont il puisse garder l'histoire douloureuse Notons tout de même que la pièce a bien un caractère élégiaque, souvent souligné par les difficultés à agir éprouvées par les personnages. [...]
[...] Elle quitte son discours de reine pour celui d'amoureuse désespérée, ce qui provoque un sentiment de pitié chez le spectateur. Antiochus Roi de Comagène, il est profondément amoureux de Bérénice. On apprend qu'il a combattu aux côtés de Titus, et que ce dernier lui est redevable. A la base, Bérénice lui était promise, mais la reine s'éprend de Titus. Le valeureux soldat s'efface alors pour laisser apparaître soupirs et mélancolie Malgré les encouragements d'Arsace, son suivant, Antiochus ne profite pas des opportunités qui lui sont parfois offertes pour séduire celle qu'il aime. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture