Acte I
Antiochus, roi de Comagène, s'apprête à déclarer enfin sa flamme à Bérénice, reine de Palestine, alors que celle-ci doit se marier avec Titus, nouvel empereur de Rome. Bérénice qui apprend cet amour le reçoit froidement. Finit avec dialogue entre Bérénice et sa confidente Phénice qui lui reproche de na pas garder Antiochus prêt d'elle, au cas où (...)
[...] Il se fait le porte-parole de Rome, et de sa tradition. Dans une longue tirade il rappelle ainsi d'autres cas où Rome a vu une reine sur le trône, ou encore où certains tyrans se sont tout de même conformés à l'usage : Depuis ce temps, Seigneur, Caligula, Néron, Monstres dont à regret je cite ici le nom, Et qui, ne conservant que la figure d'homme, Foulèrent à leurs pieds toutes les lois de Rome, Ont craint cette loi seule, et n'ont point à nos yeux Allumé le flambeau d'un hymen odieux. [...]
[...] Elle paraît profondément résolue à partir, peut-être même plus que Titus, qui prononce un lourd de sens demeurez et qui finalement passe pour la désigner de ma princesse (v. 1309) à Madame (tirade scène 6). Le monologue final de la scène 7 présente bien son état d'esprit à la veille de partir. Elle s'adresse à Antiochus et à Titus, leur dit tout son détachement. Elle semble rassérénée, ses vers sont d'ailleurs très équilibrés, sans ponctuation expressive, comme un long flot de paroles. [...]
[...] A L'ACTE I ELLE EST TRÈS HEUREUSE DE SON MARIAGE, ET SE MONTRE CRUELLE ENVERS ANTIOCHUS. A L'ACTE SUIVANT, APRÈS SON ENTREVUE AVEC TITUS, ELLE EST TROUBLÉE ET INQUIÈTE, CHERCHANT À METTRE SUR LE COMPTE DE LA JALOUSIE LE COMPORTEMENT DE TITUS. L'ACTE III EST UN TOURNANT : ELLE APPREND ENFIN LA VÉRITÉ. ON LA VOIT ALORS DÉSEMPARÉE ET OUTRÉE. A L'ACTE IV ELLE ESSAYE EN VAIN DE RAMENER À ELLE TITUS, ALLANT MÊME JUSQU'À PROPOSER DE DEVENIR SEULEMENT SA MAÎTRESSE. Enfin, elle reparaît à la scène 5 de l'acte V. [...]
[...] C'ets d'ailleurs lui qui clôt avec hélas la pièce, reprenant le mot de Bérénice à la scène précédente. On peut même dire qu'il s'agit d'un personnage violent, il parle d'ailleurs de se suicider : vv.1458-1459 : Il faut d'autres efforts pour rompre tant de nœuds : Ce n'est qu'en expirant que je puis les détruire Le personnage de Titus TITUS EST LE PERSONNAGE CLASSIQUE DU SOUVERAIN TIRAILLÉ ENTRE SES DEVOIRS ET SES PASSIONS, TOUT COMME CRÉON DANS L'ANTIGONE DE SOPHOCLE OU D'ANOUILH PAR EXEMPLE. [...]
[...] MAIS FINALEMENT CE QUI ÉTAIT INÉLUCTABLE DEPUIS LE DÉBUT DE LA PIÈCE SE PRODUIT ENFIN ; À L'ACTE IV TITUS EXPLICITE CLAIREMENT SES INTENTIONS À BÉRÉNICE. L'ACTE V VOIT LE DÉNOUEMENT ; LA SITUATION EST TOTALEMENT CLARIFIÉE (AVEC FINALEMENT L'AVEU D'ANTIOCHUS À TITUS), LES PERSONNAGES SE QUITTENT. Le personnage d'Antiochus CONTRAIREMENT À CE QUE L'ON POURRAIT CROIRE TOUT D'ABORD, ANTIOCHUS EST UN PERSONNAGE TRÈS RICHE. Il aime Bérénice, mais Bérénice ne l'aime pas, tout comme Roxane aime Bajazet ou Néron aime Britannicus. Il semble inférieur vis-à-vis de Bérénice et de Titus. [...]
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