ACTE I. Nous sommes à la cour de Pyrrhus, fils d'Achille et roi d'Epire. Oreste, fils d'Agamemnon, vient d'arriver et converse avec son ami Pylade, qu'il a retrouvé après en avoir été séparé suite à une tempête.
Il lui explique que les Grecs, ayant appris qu'Andromaque, la veuve d'Hector, lequel avait commandé les Troyens, résidait, en compagnie de son fils, Astyanax, comme captive de guerre, à la cour de Pyrrhus, l'envoyaient, lui, en ambassadeur, réclamer qu'on leur livre Astyanax, de peur qu'il ne reprenne un jour les hostilités (...)
[...] Ses actions s'écartent du devoir comme de la prudence et, au moment où il croit être le plus proche du bonheur, sa fin est tragique, puisqu'il meurt assassiné. ORESTE. Il est le fils d'Agamemnon, qui est roi d'Argos et de Mycènes. Parce qu'il continue d'aimer Hermione, devenue la fiancée de Pyrrhus, il s'arrange pour être l'ambassadeur chargé de se rendre à la cour de celui-ci pour réclamer que le fils d'Hector et d'Andromaque soit livré aux Grecs . La pièce s'ouvre sur ses retrouvailles avec Pylade, qui témoignent d'un sens aigu de l'amitié fidèle. [...]
[...] Peut-être même pourrait-on dire qu'elle est, d'une certaine manière, obsédée par le souvenir d'Hector. Quand elle montre de l'attachement envers son fils Astyanax, c'est surtout dans la mesure où il est le souvenir vivant d'Hector. Certes, elle apprend aussi à prendre conscience du charme qu'elle exerce devant Pyrrhus et utilise paroles et pleurs pour tenter de gagner sa pitié à l'égard d'Astyanax. A ce propos, l'historien de la littérature Désiré Nisard a parlé de coquetterie vertueuse Ceci n'empêche pas Andromaque de rappeler à Pyrrhus les actes de cruauté dont il s'était rendu coupable à Troie. [...]
[...] Il annonce ensuite à Andromaque qu'à Oreste, venu demander Astyanax, il a opposé une fin de non-recevoir et qu'il attendait dès lors plus de compréhension de sa part. Comme Andromaque rappelle à Pyrrhus la cruauté qui fut la sienne contre les Troyens et comme elle ne répond nullement à ses espoirs, celui-ci menace de changer d'avis et de livrer le fils si la mère n'accepte pas le mariage (sc. 4). ACTE II. En conversation avec sa confidente Cléone, Hermione, qui accepte de revoir Oreste, se sent surtout humiliée du fait que Pyrrhus ne tienne pas les engagements qu'il avait pris à son égard, au point qu'elle voudrait voir les Grecs s'acharner sur Andromaque et sur Astyanax (sc. [...]
[...] L'unité d'action provient du fait que tout se développe autour d'une intrigue principale, dont la question est la suivante : Andromaque deviendra-t-elle l'épouse de Pyrrhus ? L'éducation que Racine avait reçue dans le milieu janséniste devait marquer, d'une part, son humanisme gréco-latin et donc, dans le cas d'Andromaque, lui permettre de s'inspirer de sources telles que l'Iliade d'Homère, les Troyennes d'Euripide, l'Enéide de Virgile et les Troyennes de Sénèque et, d'autre part, sa vision pessimiste de l'homme livré aux passions, à moins qu'il ne bénéficie de la grâce et donc l'amener à suivre, jusqu'au dénouement tragique, Pyrrhus, Hermione et Oreste, au fil de leurs intérêts, dans l'agitation de leurs passions, ainsi que, jusqu'à l'issue salvatrice, la vertueuse Andromaque. [...]
[...] Il a combattu les Troyens et a obtenu, comme esclave, Andromaque, dont il est tombé amoureux, alors qu'il avait promis le mariage à Hermione de Sparte. La situation amoureuse contradictoire dans laquelle se débat Pyrrhus est celle d'aimer celle qui ne l'aime pas (Andromaque) et de ne pas aimer celle qui l'aime Hermione). Son attitude est loin d'être celle d'un honnête homme puisqu'il ne tient pas sa parole. Il n'hésite pas à exercer le calcul, la manipulation et le chantage pour arriver à ses fins. [...]
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