« Race et culture »
Les cultures humaines ne sont pas engendrées par les races. Effectivement, on peut dénombrer les races limitativement alors que les cultures sont à l'infini. Les races sont définies par leur origine historique et leur situation géographique. En revanche la diversité des cultures pose la question de savoir pourquoi certaines civilisations ont fait d'immense progrès alors que d'autres sont frappées de dizaines de milliers de retard. La science ne permet pas d'établir qu'une race est supérieure à une autre. Mais en formulant cette idée, on avance une théorie raciste. Si Gobineau estime que les races sont égales entre elles il consacre une théorie raciste car il affirme que le métissage est une tare.
Or, toutes les races sont amenées à plus ou moins long terme à se mélanger.
« Diversité des cultures »
La diversité des cultures doit être envisagée globalement dans les rapports réciproques de celle-ci mais également au sein de chacune d'elles. La diversité des cultures s'explique non par leur isolement mais par leurs interférences.
« L'ethnocentrisme »
La diversité des cultures n'apparaît pas comme un phénomène naturel pour l'homme qui la rejette dès qu'elle lui parait « trop différente ». Il estime que l'autre est un barbare ou un sauvage. Pour lutter contre cet ostracisme les systèmes développés ont proclamé l'égalité naturelle de tous et leur fraternité. Mais il s'agit d'un concept abstrait qui nie les différences. Pour expliquer ces différences Lévi-Strauss indique que des philosophes se sont référés à la théorie de l'évolutionnisme qui selon lui est un faux évolutionnisme. Il montre que cette analogie entre l'évolutionnisme biologique et l'évolutionnisme sociologique est absurde.
Tout en reconnaissant que l'évolutionnisme biologique née d'observations scientifiques correspond à un très haut degré de probabilité dans les faits, un cheval donnant naissance à un autre cheval et ainsi de suite de plus en plus évolué, en revanche, l'évolutionnisme des cultures ne peut se justifier de la même façon. Pour justifier sa position Lévi-Strauss donne l'exemple d'une hache trouvée dans une strate supérieure et constate que celle-ci n'a pas été engendrée par une hache plus ancienne trouvée dans une strate inférieure. (...)
[...] Lévi-Strauss n'entend pas résoudre cette difficulté. La question à laquelle l'anthropologie peut aider à réfléchir est celle de savoir comment penser ces identités sans qu'elles ne deviennent exclusives. Par ailleurs, ce texte a suscité la critique de R.Caillois, normalien, agrégé de grammaire, sociologue et écrivain, il a occupé un poste de direction culturelle à l'Unesco en 1948. Dans son article publié en 1954 et 1955 dans la Nouvelle Revue française qui s'intitule L'illusion à rebours il défend la supériorité absolue de la civilisation occidentale Son article dénonce les illusions dont Lévi-Strauss serait dupe. [...]
[...] Mais en formulant cette idée, on avance une théorie raciste. Si Gobineau estime que les races sont égales entre elles il consacre une théorie raciste car il affirme que le métissage est une tare. Or, toutes les races sont amenées à plus ou moins long terme à se mélanger. Diversité des cultures La diversité des cultures doit être envisagée globalement dans les rapports réciproques de celle-ci mais également au sein de chacune d'elles. La diversité des cultures s'explique non par leur isolement mais par leurs interférences. [...]
[...] L'auteur Claude Lévi-Strauss est né à Bruxelles en 1908 de parents français. Agrégé de philosophie en 1931 il se consacre a l'ethnologie et partage la vie des indiens du Brésil. Cette expérience a enrichi la thèse qu'il publie en 1949 «Les structures élémentaires de la parenté» mais aussi «Triste Tropique» dans lequel il raconte la naissance de sa vocation d'ethnologue. En 1952, il écrit Race et Histoire Dans Triste Tropique qui date de 1955 il raconte la naissance de sa vocation d'ethnologue. [...]
[...] Ce que conteste fortement Lévi-Strauss et que Caillois refuse de comprendre. Citations Une culture ne peut s'évader d'elle-même et [ . ] son appréciation reste, par conséquent, prisonnière d'un relativisme sans appel. [ . ] la véritable contribution des cultures ne consiste pas dans la liste de leurs inventions particulières, mais dans l'écart différentiel qu'elles offrent entre elles. L'exclusive fatalité, l'unique tare qui puissent affliger un groupe humain et l'empêcher de réaliser pleinement sa nature, c'est d'être seul. En vérité, il n'existe pas de peuples enfants. [...]
[...] Commentaires Lévi-Strauss tente de déterminer ce qui différencie les cultures les unes des autres. Il s'appuie sur la définition classique de culture en anthropologie établie par E.B.Tylor qui figure dans Primitive Culture publié en 1871 et emprunte un concept à l'anthropologie américaine, celui de patterns ou de styles de vie Chaque culture fait un choix parmi différents comportements humains possibles. Au XIXe siècle, la pensée évolutionniste et le colonialisme, transforment le sauvage du XVIIIe siècle en un primitif» lors de la découverte de sociétés inconnues. [...]
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