Le plan partira de la représentation de la société qu'on trouve dans Sodome et Gomorrhe; puis on verra l'étude de la société qui est faite par Proust, une analyse qui semblerait montrer une évolution de la société, c'est à dire un passage du statisme au mouvement; enfin, la troisième partie traitera des limites de l'analyse sociologique dans le roman, nous verrons jusqu'à quel point Proust pousse son analyse et comment il s'arrête
[...] ça n'a pas d'importance, ici" ( p 332) et " j'ai tout de suite vu que vous n'aviez pas l'habitude" ( p 333), de plus on apprend p 358 qu'il a des maximes "sur le prestige de l'aristocratie et la lâcheté des bourgeois" >même attitude pour les Cambremer qui assistent au dîner uniquement dans le but de garder leurs locataires ; ils ont des préjugés de classe sur cette inférieure qui les invite, p279: "s'imaginaient que celle-ci était une personne qui ne pouvait connaître que des bohèmes, n'était même peut-être pas légitimement mariée, et en fait de gens nés, ne verrait jamais qu'eux" - attitude dédaigneuse (mais feinte) des Verdurin à l'égard des nobles pour ne pas avoir l'air de les rechercher, mais on sait que le désir le plus cher de Mme Verdurin est de monter dans la société grâce à son salon ; elle feint l'ennui en les traitant avec mépris cf emploi du terme "ces chinois- là" p 279 les domestiques ils sont nombreux : Françoise et sa fille au service de la famille du héros, le chauffeur au service du héros et d'Albertine, les domestiques de l'hôtel à Balbec (chasseur, directeur, courrières), ils présentent une classe qui travaille pour les 2 autres Françoise, on la connaît depuis le début de La RTP, elle est présentée comme dévouée, mais n'hésite pas à faire des réflexions et à dire ce qu'elle pense, elle possède son franc parler ex : au sujet d'Albertine p 133 : "elle est comique, elle a un petit chapeau plat, avec ses gros yeux, ça lui donne un drôle d'air [ - attitude quelque peu tyrannique du héros à son égard 134: "quand j'appris plus tard qu'elle avait une maladie de cœur, quel remordans j'eus de ne m'être jamais refusé le plaisir féroce et stérile de riposter ainsi à ses paroles" qui montre la toute puissance du maître sur le valet - malgré cela le héros a une idée assez démocratique des rapports sociaux, (contrairement à sa mère)ainsi il relève une phrase du lift p 414 : "Et en le désignant par ces mots: ' le monsieur avec qui vous êtes sorti', il m'apprenait par la même occasion qu'un ouvrier est tout aussi bien un monsieur que ne l'est un homme du monde. Leçon de mot seulement. [...]
[...] = les limites du discours sociologique pour les invertis le discours sociologique est parasité par le discours médical, qui lui, n'est pas original puisque Proust reproduit le discours des médecins de son époque ; c'est Rivers qui l'a montré dans son ouvrage; donc la théorie de l'âme de femme dans 1 corps d'homme vient d'1 juriste allemand Karl Heinrich Ulrichs ; et c'est Charcot qui répand la théorie en France pour l'analyse du fonctionnement, Carlier, dans son livre mentionne déjà le fait que les invertis savent très bien se reconnaître et se fuient les uns des autres PLus ambiguïté: impression de sympathie pour les homosexuels dans SGI où il n'y a pas de jugement moral sur l'inversion, mais représentation comique et burlesque des invertis cf Charlus en gros bourdon et Jupien en orchidée, Vaugoubert lors de la soirée est un personnage ridicule qui s'émerveille de découvrir des semblables à lui lors de la soirée ; Nissim Bernard tout aussi ridicule qd on apprend dans 1 sc de restaurant qu'il fait décommander à son voisin de table des tomates parce que par association d'idées elles lui rappellent 1 aventure malheureuse avec 2 jumeaux qui avaient des têtes de tomate 248) pour les réunions mondaines dénonciation de leur vanité et du snobisme en présentant des personnages snobs de manière ironique, définition de snobisme : snob : [...]
[...] il nous récompense bien mal! p 76 "en ce qui concerne Swann, je peux dire franchement que sa conduite à notre égard a été inqualifiable" puis revirement quelque peu grotesque p 137, il devient dreyfusard grâce au charme de trois belles dames ! [...]
[...] Pour Catherine Bidou, les bourgeois mineraient l'aristocratie plutôt qu'ils l'imiteraient, c'est-à-dire qu'ils vont détruire le modèle et perdre la place des nobles cf TR III. Limites de l'analyse sociologique On a bien une analyse sociologique des différents milieux mais elle est poussée plus ou moins loin, s'arrête plus ou moins vite ; dans cette partie nous allons voir si le discours sociologique est conforme à la réalité de l'époque puis nous verrons comment ce disc s'arrête parfois pour laisser place à d'autres discours La question du réalisme est-ce que l'analyse sociologique que l'on peut lire dans SG correspond à ce qui se passe à l'époque de Proust ? [...]
[...] A cet égard, elle fut vite rassurée, ayant appris que le prince n'avait pas laissé entrer Swann et avait eu avec lui "une espèce d'altercation" + jugements du duc sur Swann p 77. Le problème de l'Affaire Dreyfus c'est une Affaire qui a fait du bruit dans la société de l'auteur et SG en montre les bouleversements p 103, le prince la qualifie de " malheureuse affaire qui divise le pays" ; elle affecte les milieux mondains : salons pro Dreyfus (Verdurin), anti Dreyfus en apparence (le prince et princesse), qui affecte aussi les relations entre individus : l'amitié du duc & duchesse pour Swann en souffre car ils ne sont pas du même camp ; c'est un facteur de bouleversement social qui participe à la mutation, au mouvement de la société on va voir comment Proust traite cette Affaire en sociologue, en étudiant le fonctionnement de l'Affaire à travers les personnages et les salons les personnages prennent parti tous les personnages importants sont pour ou contre Dreyfus : pour : le héros, Swann, Bloch, Les Verdurin et leurs fidèles; contre : en général les nobles sauf St Loup au début et le prince et la princesse à la fin (cheminement inverse), Odette, le narrateur n'explique pas toujours pourquoi les personnages choisissent tel ou tel camp, ex le héros, on ne sait pas, on peut penser que c'est la haine de l'injustice qui lui fait embrasser ce parti, pour Swann, un cas de conscience se pose, il est pour Dreyfus car convaincu de son innocence mais il a peur qu'on lui reproche son esprit de clan, quant au prince et à la princesse, c'est par conviction, ils lisent L'Aurore" bouleversement des rapports d'amitié : le duc renie son amitié pour Swann et il le juge très durement devant d'autres nobles p 77: " Ah! [...]
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