Le narrateur, peut-être Romain Gary lui-même, a 44 ans ; il se dit à "la recherche de la tendresse essentielle".
Dans une toute première scène, il se remémore sa mère au moment où elle s'est fait conduire, en un voyage de cinq longues heures, pour l'embrasser à l'Ecole de l'Air de Salon-de-Provence.
Ses camarades soldats s'étaient bien moqués du jeune aviateur de l'époque ; cette visite maternelle avait d'abord provoqué chez lui de la colère. Mais, il avait fini par fondre de tendresse devant l'amour et la détermination de sa mère p.16.
Il évoque ensuite des souvenirs plus lointains, ceux des dieux maléfiques de son enfance, des dieux absurdes qui ont mis sa mère en servitude : la bêtise, la méchanceté ambiantes. p. 19.
A Wilno, en Pologne, où ils vivaient alors, la mère gagnait difficilement de quoi les nourrir, elle et son fils.
Face aux difficultés, le garçon se sent pour mission future de redresser ce monde pour enfin l'offrir à sa mère.
A cette époque, la mère a déjà 51 ans, lui est au lycée.
Depuis longtemps, et malgré la gêne financière, elle lui a fait prendre des cours de violon, de danse, d'échecs, d'escrime. p.27 (...)
[...] Enfin, il comprend qu'elle est mortelle. Il doit se dépêcher de réaliser quelque chose d'exceptionnel pour elle. Il arrête d'aller au lycée pour consacrer tout son temps à écrire. Il exprime ses inquiétudes à sa mère p Il rêve de lui donner un jour la fierté immense de l'accompagner au marché de la Buffa dans un uniforme d'aviateur. Parmi les clients de l'hôtel, un riche Polonais, artiste peintre, propose le mariage à la mère. Il est en effet fasciné par l'amour dont elle est capable. [...]
[...] Il est accusé de vouloir déserter et se fait casser la figure. Finalement, c'est pour l'Algérie qu'il part. Partout où il est, il est poussé à agir par l'image de sa mère. A Nice, au marché de la Buffa, celle-ci lance des appels pour la poursuite des combats. En Afrique du Nord, le jeune pilote est réduit à l'immobilisme ; il a honte en pensant combien sa mère voudrait qu'il agisse. Il réussit presque à voler un avion et se sent enfin digne de sa mère. [...]
[...] D'ailleurs, elle a une mission de la plus haute importance pour son fils : c'est lui qui mettra fin à la guerre en allant en Allemagne tuer Hitler. Finalement, elle pense qu'il vaut mieux ne pas mettre ce projet à exécution. Il a achevé sa formation militaire et s'apprête pour le grand jour qui fera l'orgueil de sa mère : la réception de son galon de sous-lieutenant. Il sait que sa mère fait des crises de diabète et qu'un contre-la-montre est engagé. Il est incorporé à l'Ecole de l'Air à Salon-de-Provence le 4 novembre 1938. [...]
[...] Mais bientôt, elle tombe malade, de la lèpre. Il faut la transporter dans une ville éloignée pour la soigner. Pendant ce temps, il est envoyé en mission et ne saura jamais ce qu'elle est devenue. A Damas, il est à nouveau atteint de la typhoïde. Il est agonisant, le prêtre lui administre les derniers sacrements, son cercueil est prêt. Mais, il s'accroche tant à la vie qu'il se rétablit, il va passer sa convalescence en Egypte. Il reçoit régulièrement les lettres de mère, mais, elles lui semblent peu en rapport ave la réalité. [...]
[...] Mais, il ploie quand ses camarades parlent de sa mère comme d'"une ancienne cocotte". Comme il rapporte cet événement à sa mère, pour la première fois, elle lui montre une extrême froideur, elle devient une étrangère pour lui. Elle le sort de cette école, et le gifle car il a été incapable de prendre sa défense. Très vite, elle va au consulat de France faire les démarches pour émigrer. 2e partie Ils arrivent alors à Nice, quartier de la Buffa. [...]
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