Dîme royale, Vauban, rédactions successives, vision sociale, impression clandestine, délit de librairie, royalisme, biens propres, dixme royal, critique, imposition, revenus financiers, abus de pouvoir, Boisguilbert, interdiction de la mendicité, suppression des frontières, discrimination, classe sociale, organisation, rentabilité
Le texte de la dime royale est le résultat de rédactions successives, d'échanges épistolaires restés inédits entre Vauban et Boisguilbert, et surtout entre Vauban et l'abbé Ragot de Beaumont. C'est donc une réflexion de dix années qui trouve ici sa conclusion, dans une impression clandestine et une publication condamnée pour délit de librairie.
En 1700, Vauban a lu son mémoire au roi et l'a fait lire à quelques personnages. Ce n'est qu'en 1706 qu'il se décide à le faire imprimer.
[...] À cet effet, Vauban souhaite convertir la taille réelle et la taille personnelle en une dime sur tous les revenus, supprimer les aides et les traites et uniformiser le tarif de la gabelle sur tout le royaume à 18 livres le minot (environ 100 litres de sel), soit une gabelle à 3 sols par litre de sel. Il faudrait « une capitulation générale qui n'exempta personne et qui nous tira une bonne fois pour toutes de la vexation des affaires extraordinaires et de tant de droits inventés pour persécuter les uns et enrichir les autres, dont il n'y avait jamais que la moindre partie qui tournât à son profit ». La « dixme royale » sera « prise proportionnellement sur tout ce qui porte revenu ». [...]
[...] Projet d'une dime royale Sébastien Le Prestre de Vauban (1707) La vision sociale Introduction Le texte de la dime royale est le résultat de rédactions successives, d'échanges épistolaires restés inédits entre Vauban et Boisguilbert, et surtout entre Vauban et l'abbé Ragot de Beaumont. C'est donc une réflexion de dix années qui trouve ici sa conclusion, dans une impression clandestine et une publication condamnée pour délit de librairie. En 1700, Vauban a lu son mémoire au roi et l'a fait lire à quelques personnages. [...]
[...] Il y voit toute une série d'avantages : suppression des interminables discussions qui, dans les villages, accompagnent la répartition de la taille ; meilleure rentabilité de la dime au regard des impôts existants (série de calculs) ; recouvrement aisé et engrangement sans problème ; possibilité de moduler les prélèvements en fonction des nécessités royales par augmentation ou abaissement de la quotité. Le deuxième fonds devrait comprendre « toute sorte de revenus non compris dans le premier fonds. [ . ] Il n'y a donc qu'à débrouiller le revenu de chacun ». C'est d'autant plus facile que « toutes les personnes qui habitent le royaume sont ou gens d'Épée, ou de Robe longue ou courte, ou Roturiers ». [...]
[...] Pour le troisième fonds, Vauban se montre résolument unificateur, voulant la suppression de « la distinction de provinces ou pays à l'égard du sel ». Mieux, il souhaite que le roi devienne seul propriétaire des fonds des salines du royaume : « Il faudrait ensuite fermer ces salines de murailles ou de remparts de terre avec de bons et larges fossés tout autour ; et y faire faire après une garde réglée comme dans une place de guerre. » Il désire qu'y soient bâtis des greniers à sel (suivent des calculs de rentabilité de cette nouvelle organisation). [...]
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