Franz Kafka, écrivain tchèque par la naissance, allemand par la langue et juif de religion naît à Prague en 1883. Il vivra toute son enfance sous l'ombre autoritaire de son père dans cette ville qu'il appellera lui-même « la petite mère ».
La majorité de ses œuvres ainsi que Le Procès, furent publiées après sa mort par son ami Max Brod alors que l'auteur souhaitait qu'elles soient brûlées. Dans la plus part de celles-ci, le thème de la culpabilité est fort présent et les histoires reflètent souvent les fantasmes et les angoisses qu'offre le monde. Ainsi, le lecteur se trouve plongé dans un univers curieux, lequel ne lui semble pourtant pas être entièrement étranger.
En effet, il est souvent difficile suite à la lecture d'une œuvre de Kafka, de faire part des sensations éprouvées au cours de celle-ci, tant l'ambiance y régnant est surprenante.
Comme l'a écrit Alexandre Vialatte, premier traducteur de Kafka en langue française : « Ses textes sont toujours sous-tendus par l'angoisse, supervisés par l'ironie et présentés minutieusement avec une objectivité de compte rendu, de procès verbal,[…]. » Afin de mieux percevoir le monde dans lequel l'auteur a voulu plonger le lecteur, nous allons essayer de comprendre les raisons ayant influencées Alexandre Vialatte à décrire ainsi les œuvres de Kafka.
[...] L'ironie, bien qu'elle ne soit pas flagrante à la lecture même du texte, est bel et bien présente dans l'ensemble de l'œuvre. Elle supervise en effet l'histoire puisque bien qu'elle existe à plusieurs reprises dans certains chapitres, c'est principalement une fois la lecture achevée qu'on la remarque. L'espoir renaît à travers les paroles des différents personnages, mais rien de ce qui est promis ne voit le jour. Tout au long de cette oeuvre, le lecteur assiste à un véritable déroulement de procès. [...]
[...] Ainsi, la justice semble être partout et l'homme parait soumis à son omnipotence. L'on remarque ici la raison pour laquelle l'œuvre est effectivement sous-tendue par l'angoisse puisqu'il est impossible à l'homme d'agir librement et que quoi qu'il fasse, il agit toujours sous un ordre caché. Dans cette œuvre, seul le quotidien de monsieur K semble faire avancer l'histoire. Sans les repères temporels indiquant les jours qui passent, l'histoire stagnerait puisque l'élément principal à savoir le procès, ne progresse pas. Ainsi, chaque chapitre indique l'entrée d'un nouveau personnage ayant assez de connaissances et d'influences pour pouvoir aider K. [...]
[...] La parodie, bien qu'elle raille ici cet état dit de droit, doit être fidèle à certains aspects. Kafka se moque donc du fonctionnement et de la crédulité de la justice, mais il retranscrit fidèlement le déroulement du travail de l'accusé. Dans son œuvre Le Procès, Franz Kafka fait indirectement part de ses sentiments, lesquels sont souvent la peur, l'angoisse, le sentiment d'injustice et d'oppression. En effet, comme il l'explique également dans son œuvre, Lettre au père, il a l'impression d'être oppressé par son monde et par son père. [...]
[...] Le désarroi de son héros inquiète le lecteur qui peut imaginer la situation dans laquelle le personnage se trouve. De plus, bien que K rencontre différentes personnes susceptibles de l'aider par exemple, Leni, l'avocat et le peintre, le procès n'évolue pas et le sentiment d'angoisse s'amplifie à chaque fois que K et le lecteur apprennent qu'il n'y a eu aucun progrès, et que la raison de l'arrestation est toujours inconnue. K finit par accepter le fait d'être accusé et bien qu'il ne sache jamais pourquoi, il décide de s'investir entièrement dans ce procès, laissant à l'écart toute autre occupation. [...]
[...] Prenons comme exemple tous les éléments se rapportant au procès de K. Tout ce qui se réfère à la justice est angoissant puisqu'inhabituel. Ainsi, le tribunal est dans un grenier, le fouetteur punit les deux hommes sur le lieu de travail de les interrogatoires se font un dimanche, Le négociant Block à un comportement comparable à celui d'un chien quand il est en présence de son avocat et Leni, aide soignante de ce dernier, a un défaut physique très surprenant que K trouve néanmoins charmant. [...]
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