Le procès, Franz Kafka, personnage principal, Joseph K, satire, système judiciaire, roman posthume
Le procès est, comme le reste de l'ensemble des oeuvres de Kafka, un roman écrit en langue allemande. Personnellement, j'en ai lu la traduction effectuée par Axel Nesme en 2001 et publiée chez Biblio (collection Le livre de poche).
Le titre original de ce livre est Der Prozess. Une chose importante à garder à l'esprit lors de la lecture de cette oeuvre est qu'il s'agit d'un fragment d'un projet inabouti, l'auteur l'ayant abandonné en 1915. Le Procès, sous sa forme originale, se présente donc comme une série de chapitres séparés et plus ou moins classés, certains demeurant incomplets. Cela se répercute nécessairement sur le rendu final de l'ouvrage, le récit apparaissant comme une suite de scènes distinctes sans transition évidente entre elles.
[...] Le procès - Franz Kafka (1925) - Satire du système judiciaire Propos introductifs L'auteur de ce texte est le romancier et nouvelliste Franz Kafka. Né en 1883 à Prague, ses écrits deviendront véritablement connus après sa mort, en 1924 à Vienne. D'ailleurs, Le procès est un roman posthume paru en 1925. Parmi ses ?uvres les plus connues, on retrouve également Le Château (roman, 1926) ou La Métamorphose (nouvelle, 1915). Le procès est, comme le reste de l'ensemble des ?uvres de Kafka, un roman écrit en langue allemande. [...]
[...] Le style atypique de Kafka trouve une parfaite illustration dans Le Procès. En effet, en l'espèce, comme dans nombre de ces textes, Kafka dépeint des évènements improbables, voire impossibles, ayant pourtant lieu dans un environnement réaliste. Ce contraste se retrouve dans la trame principale du roman, puisque Josef K. est arrêté alors « qu'il n'eût rien fait de mal »1, mais aussi dans les éléments secondaires du récit, avec par exemple un peintre, Titorelli, dont les tableaux sont tous identiques. Or, cette discordance occasionne une atmosphère semblable à celle d'un cauchemar dans lequel serait coincé le personnage, ici K., mais aussi, par son biais, le lecteur. [...]
[...] la victime absolue d'un système judiciaire incompétent et corrompu. Néanmoins, dans les deux cas, K. demeure un antihéros. En effet, bien qu'il pourrait s'échapper et fuir le tribunal, il choisit de se laisser tuer, abandonnant toute volonté de vivre face à des juges convaincus de sa culpabilité. Kafka étant de confession juive, un rapprochement est envisageable avec la question de l'antisémitisme. En effet, selon certains, Le Procès serait une allusion à l'incessant procès que l'opinion publique instruit à l'encontre des Juifs sans motif apparent et avec une condamnation inéluctable. [...]
[...] Le seul indice relatif à cette problématique est la première phrase du texte : « Quelqu'un avait dû calomnier Josef K., car sans qu'il n'eût rien fait de mal, il fut arrêté un matin »2. Dès lors, Le Procès peut donner lieu au moins deux lectures principales. Selon la première, Josef K. est innocent. Il n'a commis aucun délit ou crime punissable par la justice, « il n'a rien fait de mal » au sens propre du terme, et son arrestation n'est que le fruit d'une erreur. En conséquence, Josef K. est une victime. [...]
[...] De plus, il mit de côté les plus fragmentaires. Bien qu'il n'eût pas véritablement d'autres choix, ces actes donnèrent naissance à plusieurs polémiques. En effet, nombre sont ceux à légitimement se demander dans quel ordre Kafka aurait lui-même classé ses chapitres, lesquels il aurait finalement gardés ou retravaillés et enfin, en quoi les passages manquants auraient influencé notre interprétation de ce roman. Résumé et analyse L'arrestation soudaine de Josef K. par deux gardes dans sa chambre, le matin de son anniversaire, marque l'ouverture du roman. Pour autant, K. [...]
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