La princesse de Clèves, Mme de La Fayette, 1678, héroïne tragique, affrontement amoureux
La princesse de Clèves est un roman éponyme qui a été publié anonymement par Mme de La Fayette en 1678, rejoignant le courant de la préciosité. Le souci de la vraisemblance psychologique et la construction rigoureuse inscrivent l'oeuvre dans l'esthétique classique de l'époque et ouvre la voie à une forme du roman moderne centrée sur l'étude approfondie des personnages. Le roman marque également l'affirmation de la place de la femme dans la littérature.
L'ouvrage présente une héroïne vertueuse tombée amoureuse d'un homme de la cour, le duc de Nemours qui partage sa passion. Mais lorsque la princesse avoue à son mari, le prince de Clèves son affection pour ce duc, il en meurt de désespoir. L'extrait étudié présente un dialogue entre la princesse de Clèves et le duc de Nemours suivant ce décès consistant en un réel combat entre amour et raison.
[...] La mort de monsieur de Clèves a déjà eu lieu en engendre une situation tragique. Cette scène est l'illustration par excellence du sacrifice au nom du devoir. En conclusion, la princesse de Clèves est un personnage qui prend une dimension tragique et représentative du classicisme. Déchirée entre les tourments de la passion amoureuse et son sens du devoir, la princesse choisit la vertu et la fidélité à son défunt mari. Cet héroïsme du renoncement s'inscrit dans le grand thème du refus des vanités, thème sur lequel se concentrera également Blaise Pascal dans son oeuvre “Pensées”, où il blâmera la fréquence de l'étourdissement humain dans des plaisirs illusoires. [...]
[...] Héroïne à la force morale exemplaire, à la quête désespérer du triomphe de la raison sur les sentiments - Victime de sa destinée : la fatalité ! La fatalité prend dans cet extrait la forme d'un dilemme classique entre amour et honneur. La fatalité prend la forme d'une force qui dépasse les personnages quelques soit leurs qualités. - Le substantif “destinée” montre bien que la princesse est soumise à une forme de fatalité tragique. ! Le duc de Nemours joue ici le rôle du tentateur. [...]
[...] III - Une héroïne tragique 1 - Un personnage d'exception ! Personnage de naissance haute, qui possède des extractions nobles. Elle possède de plus un langage riche et raffiné : - Chiasme : que je crois devoir à la mémoire de monsieur de Clèves serait faible, s'il n'était soutenu par l'intérêt de mon repos, et les raisons de mon repos ont besoin d'être soutenues de celles de mon devoir”. ! La princesse possède des qualités morales uniques et exceptionnelles, la vertu. [...]
[...] La scène présence une certaine immoralité dans sa situation puisque la princesse de Clèves parle à un homme pour qui elle a des sentiments alors qu'elle devrait être en deuil - 2 stratégies argumentatives ! La stratégie convaincante de la princesse. Elle explique au duc de Nemours qu'elle ne peut céder car son devoir le lui interdit. ! La stratégie persuasive du duc, qui lui prouve que leur amour est réciproque et qu'elle résiste en imaginant des obstacles inexistants. - Champ lexical de la passion amoureuse : “sentiments, inclination, tendre, coeur” Il cherche à la toucher par des expressions physiques: - jeta à ses pieds” : intense expression de sa passion pour inciter à la pitié. [...]
[...] Mais en quoi madame de Clèves est-elle une héroïne tragique ? Nous étudierons dans un premier temps l'affrontement amoureux que présente cette scène avant d'aborder les dimensions théâtralisée et pathétique qu'elle présente. Enfin nous nous concentrerons sur l'aspect tragique que présente l'héroïne. I - Une scène d'affrontement amoureux 1 - Une scène de combat - Champ lexical du combat, de la lutte : “vaincrait, obstacles, défier, opposer, violence” : On perçoit une violente opposition entre les sentiments et la raison soutenue par l'honneur. [...]
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