Sous le Grand Siècle de Louis XIV, le roman était considéré comme un non-genre, sorte d'œuvre ayant le pouvoir de pervertir les âmes des hommes, et de les guider vers le mal. C'est pourquoi bon nombre de ces œuvres furent rédigées de façon anonyme. Ainsi, La Princesse de Clèves reste le meilleur exemple de ces ouvrages à la fois extraordinaires, et suscitant les passions. Et derrière ce livre se cache Mme de La Fayette
[...] L'inconvénient reste les notes à la fin de l'ouvrage, qui stoppent brusquement l'attention ; des notes en bas de page auraient été salutaires. Le glossaire à la fin du roman permet de comprendre le sens de mots qui étaient différents du vivant de l'auteur. Je pense que ce livre, avec ses différents dossiers, est idéal pour un étudiant, car ceux-ci lui permettent d'avoir une documentation très riche à portée de main. Personnage principal du roman de Mme de La Fayette, La Princesse de Clèves parut en 1678. [...]
[...] Mais dès qu'elle le revoit, cette illusion disparaît. Renonçant à combattre l'amour, elle ne songe plus qu'à ne pas le laisser paraître et fuir. Malheureusement, une grande dame ne quitte pas la Cour sans des motifs impérieux. Les deuils, si douloureux soient-ils, ont une fin et l'on ne peut pas toujours invoquer la migraine. Ramenée par ses obligations mondaines dans un univers dont son mari ne comprend pas pourquoi elle voudrait s'échapper, Mme de Clèves y retrouve, chaque fois avec plus de fièvre, les tourments délicieux que sa mère lui avaient peints sous des couleurs si sombres. [...]
[...] On s'attendrait à ce que, repoussé par Mme de Clèves, le duc de Nemours, avec une légèreté bien masculine, se lançât dans quelque nouvelle intrigue. La réalité est à la fois plus douce et plus triste. Après avoir pensé expier de douleur et multiplié les démarches pour fléchir sa maîtresse, Nemours finira par oublier : »des années entières s'étant passées, le temps et l'absence ralentirent sa douleur et éteignirent sa passion L'histoire ne dit pas s'il en eut d'autres. Bibliographie Pingaud Bernard, Madame de La Fayette Par elle-même ; éditions du Seuil, collection les écrivains de toujours. [...]
[...] Et derrière ce livre se cache Mme de La Fayette. Celle-ci, née Marie-Madeleine Pioche de La Vergne en 1634, voit le jour dans une famille de modeste noblesse, mais sa culture, son éducation de femme lettrée et sa richesse jouent en sa faveur. Elle devient alors à 16 ans la demoiselle d'honneur de la Reine Anne d'Autriche. Pendant ses 21 ans, sa destinée croise celle du comte de La Fayette, un veuf plus âgé qu'elle, mais de descendance noble. Bien qu'il n'y ait aucune discorde parmi ce couple, l'époux passera une grande partie de son temps dans ses propriétés en Auvergne, pendant que l'épouse s'établira rue Vaugirard à Paris. [...]
[...] Le duc de Nemours Personnage du roman de Mme de La Fayette, La Princesse de Clèves (1678). Chef-d'œuvre de la nature ce prince est la vedette de la Cour de Henri II. Habile dans tous les exercices, enjoué dans la conversation, original dans son habillement, il l'emporte sur tous ses rivaux tant par sa valeur que par son agrément ; mais surtout, il a un air qui fait qu'on ne peut regarder que lui dans les lieux où il paraît. [...]
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