La princesse de Babylone est un conte philosophique, dans lequel la présence de nombreux éléments tenant du merveilleux nous replace bien dans le contexte fantastique.
On observe ainsi des créatures légendaires telle que la licorne, animal fabuleux ressemblant au cheval et doté au milieu du front d'une corne torsadée, ou le phénix, oiseau mythique réputé pour renaître de ses cendres : ‘Comme on allait commencer ces essais, qui devaient décider de la destinée de Formosante, un jeune homme inconnu monté sur une licorne, accompagné de son valet monté de même, et portant sur le bras un gros oiseau, se présente a la barrière.' page 62. Ces animaux possèdent de plus des pouvoirs extraordinaires, telle que la capacité de communiquer avec les humains par la parole : "Il reviendra, madame, lui répondit l'oiseau du haut de son oranger, peut-on vous avoir vue et ne pas vous revoir ? - Ô ciel ! ô puissances éternelles ! mon oiseau parle le pur chaldéen !" (p.76). On constate également la présence d'éléments surnaturels que les lois physiques ne pourraient permettre de concevoir : ainsi, un carrosse peut voler lorsqu'il est tracté par deux oiseaux.
[...] Les peuples, totalement sous l'emprise des dirigeants catholiques, oublient toute prise de recul et en omettent les valeurs humanistes. Par l'arrestation injustifiée de Formosante à la fin de l'ouvrage, Voltaire en profite pour dénoncer le côté dérisoire des superstitions populaires et la barbarie de l'Inquisition, tribunal arbitraire jugeant sans réel procès toute personne suspectée d'hérésie. [...]
[...] ô puissances éternelles ! mon oiseau parle le pur chaldéen !' page 76. On constate également la présence d'éléments surnaturels que les lois physiques ne pourraient permettre de concevoir : ainsi, un carrosse peut voler lorsqu'il est tracté par deux oiseaux. Voltaire profite de ce contexte pour parodier la vaillance des héros, en exagérant leur force. Amazan a donc parfois une puissance démesurée, qui surpasse celle d'un homme au point d'aboutir à des combats qui tournent au ridicule tant les forces sont inégales : n'eut pas de peine à renverser les alguazils, les familiers, les prêtres anthropokaies, chaque licorne en perçait une douzaine à la fois. [...]
[...] Critique de la société à travers le conte Dans la princesse de Babylone, sous l'étoffe d'un conte exotique, Voltaire. critique -implicitement -toute -la -société du XVIII ème siècle. On assiste en premier lieu à une critique politique du régime monarchique français. Voltaire critique cette royauté empêchant le développement de toute forme de liberté et renforçant les inégalités déjà existantes. On perçoit bien la possibilité de la coexistence entre monarchie et liberté dans le fonctionnement du régime politique scandinave : la royauté et la liberté subsistaient ensemble par un accord qui paraît impossible dans d'autres Etats.' page 108. [...]
[...] Il décrit des hommes incapables de réfléchir par eux-mêmes, avec des méthodes archaïques, inadaptées à l'époque, des hommes qui ne maitrisent et ne comprennent pas ce qu'ils enseignent, qui éduquent mécaniquement sans susciter chez l'élève aucune réflexion. Il souhaiterait une morale plus novatrice, un partage de valeurs universelles. Par l'admiration qu'il porte au développement des sciences au Royaume Uni, on saisit bien la dimension de la passion de la connaissance chez Voltaire, ce qui représente bien la soif de savoir des philosophes des lumières. [...]
[...] Les évêques et cardinaux ne sont pas épargnés. Éblouis par le rayonnement de l'Eglise, ils se croient des talents littéraires qu'ils ne possèdent pas et publient des propos diffamatoires. L'écrivain s'en prend ensuite au pape et aux rites chrétiens eux mêmes. Ainsi, il caricature la bénédiction donnée par l'évêque de Rome, dont on s'émerveille alors qu'elle ne présente aucune utilité réelle : vieux des sept montagnes alla en grand cortège à la porte du temple, il coupa l'air en quatre avec le pouce élevé, deux doigts étendus et deux autres pliés en disant ces mots dans une langue qu'on ne parlait plus ; À la ville et à l'univers. [...]
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