Le thème choisi appartient à une école historique assez récente, la gender history. C'est un courant historiographique américain qui date du début des années 90. Il a pour objet l'étude des femmes et leurs relations avec les hommes. Il s'agit d'une approche inédite en Europe et donc une nouvelle façon de considérer l'œuvre de Villon. Ce courant est représentatif des projections de notre temps sur l'œuvre de Villon. Cependant, ce courant a ses limites : il ne faut pas tomber dans l'excès du féminisme.
C'est dans le Testament que Villon rend hommage à sa mère. Il s'agit du huitain 89. Les vers 867-868 se rapportent certainement à sa mère, mais par la position de la relative Villon aurait également voulu faire un parallèle avec la Vierge qui elle aussi a souffert à cause de son fils. Par ce procédé, peut-être a-t-il voulu se référer aux deux femmes à la fois rendant ainsi la distinction moins aisée.
Les vers 869-872 sont assez ambigus et font l'objet d'explications différentes. Pour certains, c'est aux bras de sa mère que Villon fait référence quand il parle de château alors que pour d'autres, ces vers se rapportent à la Vierge associée à un château, une forteresse, un refuge.
[...] Présentation des clères femmes dans l'œuvre du clerc Villon Le thème choisi appartient à une école historique assez récente, la gender history. C'est un courant historiographique américain qui date du début des années 90. Il a pour objet l'étude des femmes et leurs relations avec les hommes. Il s'agit d'une approche inédite en Europe et donc une nouvelle façon de considérer l'œuvre de Villon. Ce courant est représentatif des projections de notre temps sur l'œuvre de Villon. Cependant, ce courant a ses limites : il ne faut pas tomber dans l'excès du féminisme. [...]
[...] Les échoppes d'armes étaient achalandées par des femmes jeunes et belles que fréquentaient les jeunes nobles et riches. Elle avait pour amant Nicolas d'Orgemont, un chanoine de Notre-Dame de Paris. Celui-ci l'installa au cloître Notre-Dame ce qui fit scandale. Il fut impliqué dans un complot qui lui valut la prison perpétuelle, il y succomba. L'heaumière est chassée du cloître et doit vivre en commun avec d'autres vieilles femmes. Elle devient le reflet d'elle-même. Villon la met en scène pour exprimer la lassitude de la femme en proie à l'écoulement du temps. [...]
[...] Que sait-on des prostituées de Paris fréquentées par Villon ? Au XVème siècle, elles sont plus de trois mille à Paris. On les nomme filles ou femmes de joie, fillettes amoureuses, bordelières ou dissolues. Elles étaient cantonnées dans certains quartiers et achetaient des maisons pour y faire taverne publique, d'autres tenaient des échoppes sous le couvert d'une profession. C'est pourquoi, dans les poèmes de Villon, les filles publiques prennent soit le nom de métier comme heaumière, chambrière, boursière, tapissière ou encore le nom d'enseigne comme par exemple La grosse Margot Plusieurs raisons poussaient ces femmes à la prostitution : elles pouvaient y consentir pour avoir de quoi manger, cela pouvait être un moyen d'arrondir le revenu des négoces grâce aux cadeaux des hommes galants. [...]
[...] Il a beaucoup souffert de l'amour des coquettes : Catherine de Vausselles et Marthe. Celles-ci furent cruelles envers lui tandis que les femmes publiques occupèrent son esprit et son corps jusqu'au dernier jour. Quant aux seules femmes dont Villon fait les éloges, il les présente avec le même vocabulaire que celui qui sert à désigner la Vierge. Annexes - Le testament , LXXXIX Item, donne à ma povre mere, Pour saluer nostre Maistresse, Qui pour moy ot douleur amere, Dieu le scet ! [...]
[...] M'en devez vous tenir ne vil ne sot Dans cette ballade de la Grosse Margot Villon apparaît comme un marginal et non un exploiteur. C'est un compagnon de misère. La poésie de Villon a peint énormément des portraits de marginaux, de miséreux ou de vieilles femmes comme par exemple le vieille heaumière. Il s'agit d'une vendeuse dont la beauté était célèbre au début du XVème siècle. Elle vivait à une époque où le commerce des armes de luxe était florissant. D'où son nom. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture