La Nouvelle Héloïse, Rousseau, 1761, préface, roman épistolaire, roman du déplaisir
Dans la préface de son roman épistolaire La nouvelle Héloïse, qui s'attarde sur la passion amoureuse déraisonnée d'une jeune femme, Rousseau défend une certaine vision du roman et de sa visée. Selon lui, les romans doivent s'adresser aux « peuples corrompus » (comprendre : des campagnes), alors que dans les grandes villes, les gens sont plus férus de spectacles.
[...] Préface à La Nouvelle Héloïse (Rousseau, 1761) Le roman épistolaire : réalité ou fiction ? Dans la préface de son roman épistolaire La nouvelle Héloïse, qui s'attarde sur la passion amoureuse déraisonnée d'une jeune femme, Rousseau défend une certaine vision du roman et de sa visée. Selon lui, les romans doivent s'adresser aux « peuples corrompus » (comprendre : des campagnes), alors que dans les grandes villes, les gens sont plus férus de spectacles. En écrivant ce roman épistolaire, donc en publiant des lettres, Rousseau veut se faire un témoin des mœurs de son temps. [...]
[...] Voilà en substance ce qu'explique Rousseau. Un roman du déplaisir Il met le lecteur en garde : ce livre convient à peu de personnes et il est destiné à déplaire, ce qui va contre le précepte traditionnel du placere e docere. (plaire et instruire) Déplaire à qui ? Aux dévots, aux libertins, aux philosophes. Ce roman doit également choquer les femmes galantes et scandaliser les honnêtes femmes. Ainsi, Rousseau cherche avant tout à désarçonner son lectorat principal. Il prévient son lecteur que le style est parfois bancal, dû aux personnages qui sont « des provinciaux, des étrangers », et « des presque enfants qui prennent les délires de leurs cerveaux pour de la philosophie. [...]
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