Dans une préface dans laquelle il traite volontairement peu et en dernier lieu de l'œuvre à laquelle il l'annexe, Victor Hugo présente un véritable manifeste du romantisme, mouvement littéraire du XIXe siècle dont il est communément reconnu comme le chef de file.
Il entreprend tout d'abord une chronologie universelle de la littérature, qu'il généralise en trois étapes : le lyrisme primitif, l'épopée antique et le drame moderne et chrétien, qu'il fait primer sur les deux autres. Selon Hugo, le drame a ceci de parfait qu'il réunit symétriquement le « sublime » et le « grotesque », comme le christianisme dissocie le corps et l'âme, le terrestre et le céleste. Seulement, pour permettre au drame et au théâtre en général de s'exprimer dans son entière et pleine grandeur, Hugo rejette en bloc les théories du théâtre classique, dénonçant notamment le caractère invraisemblable des unités de temps et de lieu.
[...] La scène romantique ferait un mets piquant, varié, savoureux, de ce qui sur le théâtre classique est une médecine divisée en deux pilules. Quant à lui, il préfère des raisons à des autorités ; il a toujours mieux aimé des armes que des armoiries. [...]
[...] Alors, la médiocrité a fait déluge ; alors ont pullulé ces poétiques, si gênantes pour le talent, si commodes pour elle. On a dit que tout était fait, on a défendu à Dieu de créer d'autres Molières, d'autres Corneilles. On a mis la mémoire à la place de l'imagination. L'idée, trempée dans le vers, prend soudain quelque chose de plus incisif et de plus éclatant. C'est le fer qui devient acier. [...]
[...] Il entreprend tout d'abord une chronologie universelle de la littérature, qu'il généralise en trois étapes : le lyrisme primitif, l'épopée antique et le drame moderne et chrétien, qu'il fait primer sur les deux autres. Selon Hugo, le drame a ceci de parfait qu'il réunit symétriquement le sublime et le grotesque comme le christianisme dissocie le corps et l'âme, le terrestre et le céleste. Seulement, pour permettre au drame et au théâtre en général de s'exprimer dans son entière et pleine grandeur, Hugo rejette en bloc les théories du théâtre classique, dénonçant notamment le caractère invraisemblable des unités de temps et de lieu. [...]
[...] (Voir 3 - Résumé de l'œuvre) 7 Anecdotes - La pièce qu'introduit cette préface, Cromwell, met génialement en œuvre les théories exposées. Elle est malheureusement injouable (plus de quatre heures en représentation et injouée, et tombe donc dans un relatif oubli au profit de sa propre préface Citations Le drame qu'on va lire n'a rien qui le recommande à l'attention ou à la bienveillance du public. Il fallait condamner, non la forme employée, mais ceux qui avaient employé cette forme ; les ouvriers, et non l'outil. [...]
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