Depuis le XVIe siècle, le lectorat européen reste un grand amateur du conte et de l'anecdote. Or, ces formes narratives ne reprennent pas les farces de la tradition littéraire du Moyen-Age, elles ne cherchent pas non plus à chanter les actions héroïques issues des aventures chevaleresques. Et bien qu'on emprunte encore certains motifs et techniques d'écriture à ces inspirations diverses, le temps désormais est de célébrer l'histoire tragique, une nouvelle forme narrative fraîchement arrivée en France grâce à la traduction des Nouvelles de l'auteur italien Bandello par Pierre Boaistuau dès 1559, apportant au genre romanesque un nouveau sentiment de frisson. Meurtres, viols et suicides s'accumulent dans les divers recueils qui fleurissent jusqu'au XVIIe siècle. Et si François de Rosset fait perdurer la tradition en publiant dès 1614 ses propres Histoires Tragiques, il cherche néanmoins à se distinguer de ses prédécesseurs en instaurant un rapport étroit entre la réalité contemporaine et la fiction dans laquelle les faits divers les plus sanglants sont transposés. La mort est en effet omniprésente dans l'ouvrage de Rosset, mais l'actualité ne l'est pas moins.
[...] p.179 Ibid. p.43 Ibid. p.127 Ibid. p.67 Ibid. p.71 Ibid. p.177-178 Ibid. [...]
[...] En tout cas, si l'auteur de ce récit s'émerveille du châtiment que reçoit la jeune Magdelaine, condamnée à être liée à Belzébuth jusqu'à sa mort, il laisse cependant apparaître son étonnement quant à ce terrible fardeau, non sans ressentir une certaine pitié pour ce personnage : Cette pauvre repentante fait depuis pénitence ( ) Dieu la veuille assister par sa sainte grâce et la délivrer entièrement de la possession du malin esprit. C'est avec un même étonnement que l'auteur relate la fin de Mélisse, la deuxième religieuse possédée dans l'histoire XX du recueil, qui finit par expirer entre quatre murailles et abandonnée des siens. [...]
[...] Et bien qu'on emprunte encore certains motifs et techniques d'écriture à ces inspirations diverses, le temps désormais est de célébrer l'histoire tragique, une nouvelle forme narrative fraîchement arrivée en France grâce à la traduction des Novelles de l'auteur italien Bandello par Pierre Boaistuau dès 1559, apportant au genre romanesque un nouveau sentiment de frisson. Meurtres, viols et suicides s'accumulent dans les divers recueils qui fleurissent jusqu'au XVIIe siècle. Et si François de Rosset fait perdurer la tradition en publiant dès 1614 ses propres Histoires Tragiques, il cherche néanmoins à se distinguer de ses prédécesseurs en instaurant un rapport étroit entre la réalité contemporaine et la fiction dans laquelle les faits divers les plus sanglants sont transposés. La mort est en effet omniprésente dans l'ouvrage de Rosset, mais l'actualité ne l'est pas moins. [...]
[...] p.172 Ibid. p.123 Ibid. p.129 Ibid. p.130 Ibid. p.251 Ibid. p.130 Ibid. [...]
[...] Et de là procèdent de tant de malheurs, de là tant de larmes.[40] À la différence des autres narrations évoquées plus haut, François de Rosset ne cherche plus vraiment à commenter ou à décrire la transgression en tant que telle. Il tend plutôt à ouvrir un débat sur la liberté de l'individu, en posant le principe de la liberté de l'enfant en matière de vocation religieuse. Il délimite ainsi l'autorité parentale dont l'excès engendre malheurs et déviances de toute sorte, en montrant comment Mélisse subit un triste sort qu'elle n'a pas véritablement mérité. [...]
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