Sommaire :
I. Ses origines familiales,
II. Ses aspirations,
III. Les relations entre Raphaël et Rastignac,
IV. Raphaël et l'Amour,
V. Raphaël : le héros d'une génération désenchantée.
es trois parties du roman, qui sont : « Le Talisman », « La femme sans cœur » et « L'agonie », nous exposent la vie de Raphaël de Valentin. Son adolescence et le contexte familial dans lequel il vécut sont présentés dans la deuxième partie. La personnalité de Raphaël nous apparaît par petites touches, sa véritable identité n'apparaissant qu'au fil des pages.
Nous ne savons rien des dix-sept premières années de la vie de Raphaël, car il juge lui-même que ce passage de sa vie est inintéressant, banal, et sans intérêt pour l'histoire. Raphaël, fils unique et orphelin de sa mère très jeune, est éduqué par un père sévère, qui souhaite que son fils fasse des études de droit pour, dit-il, sauver l'honneur de la famille. Voici ce que dit Raphaël de sa propre éducation : « Ainsi, jusqu'à vingt et un ans, j'ai été courbé sous un despotisme aussi froid que celui d'une règle monacale. Je redoutais mon père bien plus que nous ne craignons naguère nos maîtres d'études. »
Raphaël, jusqu'à sa majorité, n'a pu jouir des plaisirs de la vie, n'ayant ni argent de poche, ni autorisation de sortir. Son père, pour son bien, le soumet à un joug continuel, je cite : « figure-toi l'imagination la plus vagabonde, le cœur le plus amoureux, l'âme la plus tendre, l'esprit le plus poétique, sans cesse en présence de l'homme le plus caillouteux, le plus atrabilaire, le plus froid du monde ; enfin marie une jeune fille à un squelette et tu comprendras l'existence dont les scènes curieuses ne peuvent que t'être dîtes : projets de fuites évanouis à l'aspect de mon père, désespoirs calmés par le sommeil, désirs comprimés, sombres mélancolies dissipées par la musique. J'exhalais mon malheur en mélodies. Beethoven ou Mozart furent souvent mes discrets confidents. » Mais, par ailleurs, Raphaël aime son père et nous le fait savoir.
[...] Mais, par ailleurs, Raphaël aime son père et nous le fait savoir. Le père de Raphaël est issu d'une famille de petite bourgeoisie auvergnate. Il vint à Paris pour acquérir un rang social, et est parvenu sans grand appui à prendre position au cœur du pouvoir. Mais les bouleversements politiques qui secouent alors la France, le font tour à tour passer du haut au bas de l'échelle sociale, et, réciproquement. Sans la fortune de sa femme, il aurait été ruiné. [...]
[...] Ce livre n'est donc qu'un prétexte pour dénoncer tous les vices dans lequel vit le héros, Raphaël. [...]
[...] Adolescent, Raphaël a déjà une image particulière des femmes : Une maîtresse ! C'était pour moi l'indépendance. Plus tard, lorsqu'il ne vit que de ses maigres rentes, à l'hôtel Saint- Quentin, il noie ses désirs dans l'étude, mais n'oublie pas pour autant les femmes ; voici ce qu'il dit : Et la femme était cependant ma seule chimère, une chimère que je caressais et qui me fuyait toujours ! Raphaël a cependant des idées très arrêtées sur sa conception de la femme Idéale : Une femme aristocratique et son sourire fin, la distinction de ses manières et son respect d'elle-même m'enchantent ; quand elle met une barrière entre elle et le monde, elle flatte en moi toutes les vanités, qui sont la moitié de l'amour ( ) Pour avoir les façons d'une princesse, une femme doit être riche. [...]
[...] En effet, Balzac dans La Peau de Chagrin dépeint la société qui lui est contemporaine. Par ailleurs, n'oublions pas que cet ouvrage est classé par l'auteur dans la section des Etudes Philosophiques de la Comédie Humaine. A travers Raphaël, c'est donc toute une époque qui est représentée. Au début de l'orgie, des jeunes gens discutent et se rendant à l ‘évidence : l'avenir n'est que la continuation du présent. Ainsi, l'un d'eux dit : Car, après tout, la liberté enfante l'anarchie, l'anarchie conduit au despotisme, et le despotisme ramène à la liberté. [...]
[...] Raphaël, tout au long de sa vie, a rêvé de l'Amour, l'a imaginé, l'a façonné à son image ; croyant tout d'abord l'avoir découvert en la personne de Foedora, c'est finalement en Pauline qu'il la trouvera. V. Raphaël : le héros d'une génération désenchantée En bien des points, Raphaël incarne l'archétype de sa génération. Voici ce que dit Philarète Chasles (1833), dans l'introduction aux Romans et contes philosophiques : Raphaël, symbole de la misère éclatante, le dandy sans un écu ; le malheur même que donne l'étude solitaire, avec sa gloire en perspective, le grenier pour Théâtre, et la souffrance pour escorte. ( ) Voyez Raphaël. N'est-ce pas la Vie toute pure. [...]
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