A noter qu'Aristote ne parle pas de la comédie. Cette absence surprend d'autant plus que la comédie, genre mimétique au même titre que la tragédie et l'épopée est mentionnée au début de l'ouvrage sur le même plan (Aristote a sans doute traité de la comédie dans un autre livre pour nous perdu de la Poétique). Peu de précisions sur la notion de 'catharsis', par contre la notion de mimésis est assez développée. Platon, dans La République, livre III, différencie mimésis et diegésis en retenant comme critère du mimétique en poésie la présence du discours direct qui donne l'illusion que le texte est pris en charge par un autre que l'auteur : il identifie texte intégralement mimétique et texte théâtral.
Pour Aristote, dans la Poétique, la mimésis, qu'elle soit orchestique, picturale ou poétique n'a d'autre objet qu'humain, on privilégie l'action sur les personnes : 'La tragédie est mimésis non d'hommes mais d'action'. La mimésis poétique est donc affaire de création. Imiter pour représenter. Mimésis désigne ce mouvement même qui partant d'objets préexistants aboutit à un artefact poétique, et l'art poétique selon Aristote est l'art de ce passage.
Une conception fictionnelle de la poésie qui explique pourquoi la Poétique ne fait aucune part au lyrisme, pas mimétique (trop centré sur le moi, sa contingence, sa particularité, le lyrisme est censé exclure la distance mimétique qui seule permet la construction d'une histoire épurée)
[...] Le passage du bonheur au malheur, dû non à la méchanceté, mais à une grande faute du héros. Chapitre XIV La frayeur et la pitié peuvent naître du spectacle, mais peuvent (et doivent) naître du système des faits eux-mêmes, indépendamment du spectacle l'histoire doit être constituée de sorte qu'en apprenant les faits on frissonne et soit pris de pitié (attention dans la mise en scène à ne pas faire de monstrueux). Événements effrayants et pitoyables : relations d'hostilité, d'alliance ou de neutralité. [...]
[...] De sorte que les faits et l'histoire sont bien le but visé par la tragédie, et le but le plus important de tout. Ainsi le principe et si l'on peut dire l'âme de la tragédie c'est l'histoire ( ) il s'agit avant tout d'une représentation d'action, et par là seulement, d'hommes qui agissent. Chapitre VII Insistance sur début/milieu/fin : pour former un tout. La beauté réside dans l'étendue et dans l'ordonnance : longueur moyenne. Chapitre VIII L'unité de l'histoire ne vient pas d'un héros unique. [...]
[...] Le comique consiste en un défaut ou une laideur qui ne causent ni douleur ni destruction. Différence tragédie/épopée. La tragédie essaie autant que possible de tenir dans une seule révolution du soleil ou de ne guère s'en écarter ; l'épopée, elle n'est pas limitée dans le temps.» (La règle de l'unité de temps est fondée sur ce seul passage). Chapitre VI La tragédie est la représentation d'une action noble, menée jusqu'à son terme et ayant une certaine étendue, au moyen d'un langage relevé d'assaisonnements d'espèces variées ( ) en représentant la pitié et la terreur, elle réalise une épuration de ce genre d'émotions. [...]
[...] Chapitre XXVI La représentation épique est-elle d'une qualité supérieure à la tragique ? On accuse la tragédie d'être inférieure parce qu'elle s'adresse à un mauvais public, contrairement à celui de l'épopée qui n'a pas besoin de figuration corporelle L'accusation ne porte cpdt pas sur le poète, mais l'acteur de plus il ne faut pas condamner tout ce qui est mouvement De plus, la tragédie a la musique (ce qui relève du spectacle). Elle a toute sa vivacité à la fois à la lecture et à la scène et brièveté et unité : bonne composition et représentation d'une action unifiée. [...]
[...] La Poétique d'Aristote (résumé) Préface (Tzevan Todorov) À noter qu'Aristote ne parle pas de la comédie. Cette absence surprend d'autant plus que la comédie, genre mimétique au même titre que la tragédie et l'épopée sont mentionnées au début de l'ouvrage sur le même plan (Aristote a sans doute traité de la comédie dans un autre livre pour nous perdu de la Poétique). Peu de précisions sur la notion de catharsis La notion de mimésis Platon, République, livre III différencie mimésis et diegésis en retenant comme critère du mimétique en poésie la présence du discours direct qui donne l'illusion que le texte est pris en charge par un autre que l'auteur : il identifie texte intégralement mimétique et texte théâtral. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture