poésie, métamorphose, poétique, corps, féminin, serpent, danse, Baudelaire
Présentation de l'auteur : Charles Baudelaire (1821-1867) est un poète français. Il va révolutionner la poésie, situé au carrefour de courants littéraires majeurs, il est en effet précédé du Romantisme et voit la naissance du Parnasse et du Symbolisme. Poète sulfureux dont les textes parfois jugés trop osés ont été interdit (il fut jugé par le même procureur qui condamna à Flaubert) il va s'inspirer des de ces deux mouvements pour créer sa poésie.
Sa mère se marie avec un homme beaucoup vieux qu'elle, il connait donc très peu son père mais il gardera de lui une image positive. Il a une relation très fusionnelle avec sa mère jusqu'à ce qu'elle se remarie avec un militaire, il devient un poète révolté et rejoint le dandysme (=un homme se voulant élégant et raffiné). A sa majorité il hérite de l'argent de son père et commence à le dépenser abondamment. Sa famille s'inquiète et l'envoi faire un voyage autour du monde, afin de lui mettre du plomb dans la tête. Il n'ira jamais au bout mais s'en inspire tout de même dans sa poésie. Il est mis sous tutelle pour éviter de grosses dépenses et devra donc vivre toute sa vie avec peu de moyen alors qu'il est riche. Son recueil le plus connu est Les Fleurs du Mal (1857), qu'il va être obligé de retravailler puisqu'il sera attaquer en justice, il est obligé d'enlever des poèmes, c'est pourquoi il réécrit son recueil. Il est l'auteur de poèmes en prose regroupés dans Les petits poèmes en prose ou encore appelé Le Spleen de Paris (œuvre posthume). La poésie de Baudelaire est marqué par ses théories personnelles sur le spleen et l'idéal, il pense que deux forces antagonistes guident les hommes, l'idéal, le bien, le monde merveilleux de Platon et le Spleen, la mélancolie, la dépression.
Présentation de l'œuvre : Les Fleurs du Mal et un recueil de poésie publié par Baudelaire en 1857 qui sera traduit en justice pour des poèmes jugés trop osés que Baudelaire sera forcé de réécrire. Ernest Pinard, qui avait également requis contre Madame Bovary, prononce un réquisitoire devant la 6e Chambre correctionnelle, la plaidoirie est assurée par Gustave Gaspard Chaix d'Est-Ange. Le 21 août, Baudelaire et ses éditeurs sont condamnés respectivement à 300 et 100 francs d'amende, ainsi que la suppression de six pièces (sur les cent que compte le recueil), pour délit d'outrage à la morale publique. Il s'agit des poèmes Les Bijoux, Le Léthé, À celle qui est trop gaie, Lesbos, Femmes damnées et Les Métamorphoses du vampire. Le poète divise son recueil en six parties : Spleen et idéal, Tableaux parisiens, Le Vin, Fleurs du mal, Révolte et La Mort. Il y a un premier poème, qui sert de prologue, appelé Au Lecteur.
Présentation du poème : Le serpent qui danse est tiré de Spleen et Idéal, il est consacré à Jeanne Duval, une métisse très sensuelle qui inspire Baudelaire et dont il fait l'éloge de la beauté.
[...] Derrière les rochers une chienne inquiète Nous regardait d'un oeil fâché, Epiant le moment de reprendre au squelette Le morceau qu'elle avait lâché. - Et pourtant vous serez semblable à cette ordure, A cette horrible infection, Etoile de mes yeux, soleil de ma nature, Vous, mon ange et ma passion Oui telle vous serez, ô la reine des grâces, Apres les derniers sacrements, Quand vous irez, sous l'herbe et les floraisons grasses, Moisir parmi les ossements. [...]
[...] Le 21 août, Baudelaire et ses éditeurs sont condamnés respectivement à 300 et 100 francs d'amende, ainsi que la suppression de six pièces (sur les cent que compte le recueil), pour délit d'outrage à la morale publique. Il s'agit des poèmes Les Bijoux, Le Léthé, À celle qui est trop gaie, Lesbos, Femmes damnées et Les Métamorphoses du vampire. Le poète divise son recueil en six parties : Spleen et idéal, Tableaux parisiens, Le Vin, Fleurs du mal, Révolte et La Mort. Il y a un premier poème, qui sert de prologue, appelé Au Lecteur. [...]
[...] La peau « comme un étoffe vacillante / miroiter la peau », le poète compare la peau de la femme à une étoffe, il fait de la peau de la femme un habit qui pourrait être enlevé, comme la peau du serpent. De même utiliser le verbe « miroiter » fait penser aux écailles du serpent qui reflètent le soleil. « Les cheveux aux flots bleus et bruns », fait penser à la couleur de la peau d'un serpent et aussi le thème des reflets bleus et brun, comme la peau du serpent qui change de couleur suivant le soleil. [...]
[...] La puanteur était si forte, que sur l'herbe Vous crûtes vous évanouir. Les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride, D'où sortaient de noirs bataillons De larves, qui coulaient comme un épais liquide Le long de ces vivants haillons. Tout cela descendait, montait comme une vague Ou s'élançait en pétillant On eût dit que le corps, enflé d'un souffle vague, Vivait en se multipliant. Et ce monde rendait une étrange musique, Comme l'eau courante et le vent, Ou le grain qu'un vanneur d'un mouvement rythmique Agite et tourne dans son van. [...]
[...] Jeux de forme : « se penche et s'allonge / comme un fin vaisseau » On retrouve la métaphore de la mer avec les termes techniques maritime (« vaisseau », « roulé bord sur bord » « vergues dans l'eau ») → Certaine forme de violence qui apparaît à la fin du texte (mouvement de gauche à droite, plonge, roulé ) associé à un rythme qui s'accélère et des sons plus violents (allitération en « r » , en « gr ») mise en place d'une tempête) Le paysage change (« glacier », « torrent »). On n'est plus dans un pays exotique chaud, on est même plus sur le même continent, on à fait le tour du monde. → Rejoint à la fin le thème du baiser dangereux. [...]
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