Présentation de l'auteur : Pierre de Ronsard (1524-1585) est un poète de la renaissance, période de transition entre le moyen-âge et la période moderne et caractérisé par l'humanisme. Issue d'un milieu aisé de la noblesse, il est page à la cour avant d'étudier la culture helléniste suite à une otite mal soignée qui le rendra sourd et l'empêchera de devenir diplomate. Contemporain de Du Bellay, ils suivirent les mêmes études, et fondèrent ensemble un groupe de 7 poètes : La pléiade. Le mot Pléiade étant un hommage à des poètes de l'antiquité eux aussi au nombre de sept (III° siècle av JC). Ces poètes vont révolutionner la poésie, ils reprennent les formes poétiques de l'antiquité, mais aussi de la renaissance italienne comme le sonnet mis en place par Pétrarque entre autre et délaissent le latin, langue officielle de la littérature, dans le but d'enrichir la langue française. Adepte de l'épicurisme, est une figure majeure de la littérature poétique de la Renaissance. Auteur d'une oeuvre vaste qui, en plus de trente ans, a touché aussi bien la poésie engagée et « officielle » dans le contexte des guerres de religion avec les Hymnes et les Discours (1555-1564), que la poésie lyrique avec les recueils des Les Odes (1550-1552) et des Amours (Les Amours de Cassandre, 1552 ; Les Amours de Marie, 1555 ; Sonnets pour Hélène, 1578).
Présentation de l'oeuvre : Ce poème est tiré du Second livre des amours, plus précisément de la partie intitulé Sur la mort de Marie. Il s'agit en fait d'un poème commandé par Henri III au poète pour la mort de sa maîtresse, Marie de Clèves. Ainsi en apparence, le poète ne fait pas part de sentiments personnels. Néanmoins il aurait connu une femme du nom de Marie qui laisse à penser que la Marie dont il est question n'est pas forcément la maitresse du roi, mais plutôt la jeune femme qu'il a connu. Ainsi les sentiments qui sont exprimé dans ce poème ne seraient pas artificiels.
Présentation du poème : Dans ce sonnet le poète fait un éloge de la belle Marie à l'occasion de sa mort, il compare la femme à une rose dont la parfaite beauté éblouirait les dieux eux-mêmes.
[...] Le poème se découpe selon deux mouvements marqués par l'outil de comparaison « comme » et le connecteur logique « ainsi ». D'une part on a donc les deux premiers quatrains qui décrivent le comparant la rose) et enfin les deux tercets qui écrivent le comparé la femme) Cette structure très cadrée est renforcé notamment par l'utilisation d'un chiasme : Vers 2 « en sa belle jeunesse, en sa première fleur » Vers 9 « Ainsi en ta première et jeune nouveauté » Ce chiasme permet d'associer des éléments, faire une analogie plus marquée et donne une rigueur, une structure stricte qui embelli le poème et lui donne plus de valeur. [...]
[...] Il veut la conserver en vie. (cf. : Ballades des Dames du temps jadis, Villon) Conclusion Ronsard s'inscrit tout à fait dans le mouvement de la pléiade avec ce poème : La beauté dans la forme : les membres de la pléiade vont travailler des nouvelles formes de poème, comme le sonnet, novateur pour l'époque de Ronsard Un retour aux sources antiques, les auteurs et amis de Ronsard s'inspirent de la culture gréco-latine caractéristique de l'humanisme). La culture antique est un idéal de la poésie que ces nouveaux poètes cherchent à égaler Le poème est intéressant car c'est un poème impersonnel (commande de Henri III pour sa maitresse) donc les sentiments exprimés ne sont si ni personnels ni authentiques. [...]
[...] cycle repris dans le poème par les rimes : la premières et la dernières sont identiques « rose(s) » comme pour monter la résurrection de la rose. Symbole chrétien : La rose possède une image de pureté, c'est un symbole de Marie et de Jésus (cf. :« au moi de mai la rose », le moi de mai est la moi de Marie ascension en mai), c'est une manière de montrer que la mort n'est qu'une étape de la vie (cf. [...]
[...] A elle seule elle semble recouvrir tout l'univers d'odeur. De même, on à l'allusion à tous les éléments (=typique de la pléiade) Le ciel « Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur » L'eau « Quand l'Aube de ses pleurs au point du jour l'arrose » « Mais battue ou de pluie [ ]» Le feu « D'excessive ardeur » La terre « Quand la terre et le ciel honoraient ta beauté » L'auteur joue avec les sensations, c'est pourquoi on trouve le champ lexical des sensations : La vue « comme on voit » « Vive couleur » L'odorat « Embaumant les jardins et les arbres d'odeurs » Ton hyperbolique rendu par les pléonasmes : « embaumant [ ] d'odeur » L'auteur personnifie les forces de l'univers, il s'inspire de la culture gréco-latine pour nous donner à voir une rose dont même les dieux antiques sont sublimés par la beauté. [...]
[...] Il s'agit en fait d'un poème commandé par Henri III au poète pour la mort de sa maîtresse, Marie de Clèves. Ainsi en apparence, le poète ne fait pas part de sentiments personnels. Néanmoins il aurait connu une femme du nom de Marie qui laisse à penser que la Marie dont il est question n'est pas forcément la maitresse du roi, mais plutôt la jeune femme qu'il a connu. Ainsi les sentiments qui sont exprimé dans ce poème ne seraient pas artificiels. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture