Ce dossier, présentant les œuvres Moby Dick de Herman MELVILLE (Editions Gallimard 1941, collection Folio Classique, Préface de Jean GIONO, Traduction de Lucien JACQUES, Joan SMITH et Jean GIONO) et Les travailleurs de la mer de Victor HUGO (Editions Garnier-Flammarion, 1980, collection GF Flammarion, Introduction et notes par Marc EIDELDINGER), n'a pas la prétention de vouloir expliquer des œuvres aussi complètes tant sur le plan métaphysique que littéraire ; mais simplement celle d'en donner une interprétation personnelle et d'y consacrer une étude minutieuse (en particulier à travers une étude très précise et au plus près du texte), qui pourrait permettre tout un chacun de s'approcher du questionnement métaphysique qui animait ces deux auteurs et qui se ressent à la lecture de leurs œuvres. On pourrait aller jusqu'à dire qu'on le vit, qu'ils nous le font vivre…
Les caractères en italique correspondent systématiquement à des citations de texte qui ne résultent pas d'une expression personnelle. Les caractères gras dans les extraits de texte des fiches quant à eux soulignent l'attention toute particulière qu'il faut porter aux termes/à l'expression soulignés. Les fiches de lecture, au nombre de 7 (qui peut sembler être restreint mais remarquons l'intensité de celles-ci qui se veulent analytiques et minutieuses ; et qui résultent d'un long travail de réflexion, tant sur le détail très précis du texte que sur l'intégralité de l'œuvre) constituent le corps de la dissertation, elles regroupent la quasi-intégralité de la réflexion qui à été portée sur les textes. La dissertation vient simplement jouer un rôle synthétique dans le travail d'analyse fait en amont. Le nombre de fiches est la conséquence du nombre d'arguments que contiennent la plupart de celles-ci. En effet, elles ne se limitent pas à une simple idée qui serait une sous partie de la dissertation, mais à travers une thématique, analyse différents aspects du texte ; c'est pourquoi le nombre se limite à 7, car elles sont reprises plusieurs fois pour des idées différentes au cours de l'effort de synthèse.
Suite à une étude de l'œuvre L'home qui rit et une recherche sur d'autres thèmes que ceux étudiés, un d'autres fiches vont seront présentées à la rentrée, sachant qu'elle ne viendront qu'enrichir le corps de la dissertation sans en changer ni le fond, ni la structure.
Notre étude se fera en se rangeant sous une thématique bien précise : « Le poème de la mort, de la mer et le savoir de la mer ». Elle consistera en une approche de chacun des deux œuvres sous cette même thématique, cherchant à les lier par le questionnement implicite qu'elles soulèvent en nous. Ce rapprochement, possible avec toutes les « grandes œuvres » littéraires, nous pousse à interpréter les grands éléments des deux récits pour en saisir leur sens profond.
Notre approche se fera d'une part sur la fascination, et le savoir que la mer et la nature apportent à chacun d'entre nous, nous transportant dans une dimension nouvelle. Puis elle se fera sur l'appel et la quête de l'Absolu qui se retrouvent dans ces deux « épopées » à travers la Mer et la Nature. Dans un dernier temps, nous tenterons d'aller plus profond dans notre raisonnement, en tentant de déplacer le sujet proposé, de le dépasser à travers l'analyse de la poésie du texte, une poésie qui chante l'appel de la mer et suscite l'angoisse de la mort…
Je ne peux que vous souhaiter une lecture agréable et je l'espère, captivante. J'espère également que le questionnement profond que ces œuvres ont fait naître en mon sein trouvera un écho dans la lecture de cette analyse, qui se veut synthétique en ce qui concerne la dissertation et quasi-scientifique concernant l'étude des textes.
[...] D'une certaine manière, le récit n'est qu'un prétexte, juste un exemple, pour faire partager le questionnement métaphysique qui anime l'auteur. À l'image de la fiche l'auteur nous transmet la force de son songe par sa clairvoyance. Melville nous offre une œuvre scientifique et philosophique, Hugo une autobiographie spirituelle. Moby Dick se transforme en être associable à Satan lorsqu'on s'en approche. Le seul sens que l'on peut trouver à la quête d'Achab est une quête spirituelle qui ne mène à un accomplissement de l'âme qu'au terme d'un nombre d'obstacles et de souffrances ineffable. [...]
[...] Tous ces éléments découlent directement dans un premier temps de l'œuvre intégrale ; mais à travers une analyse minutieuse de ce passage, on retrouve un nombre considérable des points énoncés (voire beaucoup plus, mais ne nous égarons pas Dès la première phrase du passage, on constate le lien direct avec notre propos ; étudions l'expression disparut dans ses profondeurs La mer engloutit totalement Achab et tout ce qui représente son enveloppe corporelle. On a ici l'idée d'une disparition d'Achab dans les profondeurs de l'Absolu, on se situe dans la deuxième étape du parcours initiatique. La première étape est sous-jacente au texte, puisque Achab disparaît dans les profondeurs de la Mer, il accède donc aux ténèbres les plus profondes. Il se situait déjà dans ses profondeurs, mais cette fois, il y disparaît, elle l'avale totalement. Le monde entier est arrêté durant sa disparition. [...]
[...] On remarque la majuscule au mot Océan le hissant au rang de divinité, ou en tout cas de concept : ce n'est pas un simple lieu géographique, où un simple lieu de travail qui est ici décrit, mais un monde à part entière le monde de l'eau Un monde différent de celui du commun des mortels, voire largement supérieur, dans lequel régnerait l'Absolu, et où les hommes seraient impuissants. L'appel de la mer s'exprime également à travers l'idée d'un appel de la mort. Tout au long du passage, une présence se fait sentir à l'intérieur du héros, une présence qui donne l'impression d'une absence, d'un vide dans lequel Ishmaël serait aspiré inéluctablement. Ce vide c'est sa propre mort, sa condamnation face à sa quête de l'absolu ; sa punition causée par son désir de quitter la terre, de rejoindre la mer. [...]
[...] (p266, MD) Fiche - Poésie, lyrisme tragique et chant divin :une parole qui déborde le récit. (p728 à la fin, MD) Fiche - La fin tragique d'une quête lyrique : un voyage initiatique ? (p595, TM) Fiche L'initiation d'Achab et l'équilibre de l'Univers (p729 à la fin, Moby Dick) Fiche Le roman du songe et de la voyance (p311-312-313 TM) ANNEXE Plan détaillé La mer, source de fascination, et de savoirs : écrire la mer. La mer, source de savoirs, Les savoirs matériels, Les savoirs métaphysiques Savoir la mer Le savoir de la mer. [...]
[...] À travers la force de l'écrit, l'auteur nous offre son expérience personnelle de son rapport à la vérité et l'absolu ; et nous invite à la partager avec lui par les sentiments de l'ordre de l'indicible qu'ils font monter en nous. C'est la force créatrice qui permet à l'auteur de pousser le questionnement métaphysique si loin, car la création lui permet d'entrer dans une espèce de transe créatrice qui le lie directement à l'impensable. Lui-même ne saurait expliquer ce qu'il vit, c'est pourquoi il nous le transmet à travers une parole qui déborde l'écrit et se fait le porteur du message Absolu qui s'impose à son âme dans son lien avec la lumière de la vérité. [...]
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