Ponge va décider de s'intéresser aux objets dans ses poèmes, et prend leur parti.
« proème » : mot-valise créé par Ponge : curieux petits poèmes en prose.
Grand modèle de Ponge : Malherbe (rompt alors avec les critères de l'époque, basés sur l'inconscient et l'écriture automatique.)
« Le meilleur parti des choses, c'est de considérer toutes choses comme inconnues » (Ponge)
[...] Poème, qui, comme le dit Ponge, s'apparente à un sapate. (sapate : objet d'apparence banale qui dissimule en son sein quelque chose de valeur) Texte lui-même qui propose une formule à travers la dernière phrase : la perle que contient le poème est cette dernière phrase. Allégorie contenue dans cette dernière phrase qui clôt le poème. L'antithèse entre parfois et aussitôt constitue la chute du poème. Conclusion : Volonté de restituer par le langage et pour le langage, la valeur des choses banales qu'on ne regarde plus. [...]
[...] Autonomie et cohérence de l'huître. Dernier paragraphe : unicité de la phrase qui renvoie à l'unicité du monde de l'huître : -eau : mare -air : cieux L'huître comporte tous les éléments, à la fois minéral et organique, solide et liquide, résistant et gluant. L'huître forme à elle seule tout un univers. b)une dimension allégorique Orner : dimension esthétique. Termes polysémiques qui renvoient à la fois au mollusque et au langage : formule Fait songer à la perle mais aussi au langage. [...]
[...] Description précise de l'apparence de l'huître. Présence importante de mots comportant des consonnes doubles : grosseur apparence qui rythment de façon binaire le poème. Poème qui semble placé sous le chiffre deux (huître : bivalve ; deux coquilles). Allitération dominante du texte ; allitération en r présente dans le mot huître Suggère l'idée de rugosité. âtre : foyer d'une cheminée, étymologie grecque, ostakon qui signifie coquille Chiasme : brillamment blanchâtre b)vue de l'intérieur Intérieur et extérieur qui s'opposent : -extérieur : rugueux ; solide. [...]
[...] Mais le texte montre aussi le dégoût que l'on peut avoir devant l'huître : verdâtre dentelle noirâtre L'huître est un objet ambivalent, elle peut faire apparaître des choses repoussantes : mare sachet visqueux à boire et à manger : l'huître est une sorte de repas à elle toute seule (positif), mais suggère l'idée d'un mélange. L'huître renferme à la fois le meilleur et le pire. Sorte d'humour qui apparaît devant la polysémie de l'expression à boire et à manger Polysémie : nourriture cérébrale, un objet, mais aussi un poème. III)Une fable sur la poésie a)un univers à part entière Que cela soit vu de l'intérieur ou de l'extérieur, l'huître apparaît comme un monde. [...]
[...] L'un des outils de travail de Ponge : le Littré, il travaille beaucoup à partir de la forme des mots, et de leur polysémie. I)Redécouvrir l'huître a)vue à distance, de l'extérieur La première phrase du poème décrit physiquement l'huître. En décrivant l'huître, le poète fait appel aux sens de lecteur : la vue et le toucher (pour la grosseur). Il y a un certain nombre de comparatifs qui renvoient à d'autres objets . Dernier poème du recueil Le Galet. Correspondances qui s'établissent au sein du recueil de Ponge. [...]
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