Dans la presqu'île guérandaise, assaillie par l'ennemi lors de la Seconde Guerre mondiale, une jeune femme participe activement à la résistance en compagnie de quelques autres "empochés".
A la Turballe, près de Guérande, s'organise peu à peu la résistance pour faire front aux assauts répétés des troupes allemandes qui, progressivement, réquisitionnent hôpitaux, maisons et centre portuaire.
[...] La poche de Mauricette - Bernard Tabary Fiche de lecture Titre : la poche de mauricette Auteur : Bernard tabary Pagination : 120 pages numérotées. Deux grandes parties numérotées et titrées (Les Culs-Salés et dans la poche ou les Frères de la Côte) chapitres pour la première (non titrés) pour la seconde. En bref : Un roman retraçant avec simplicité et fidélité la vie d'une région en proie à la guerre et qui tente, à travers une figure féminine, de lutter contre l'oppresseur. [...]
[...] Quand vient enfin la libération et lors d'un ultime acte de bravoure, Mauricette, alors enceinte, part à la recherche de son amant muté, car suspecté de défiance à l'égard du régime en place. Elle ne le retrouvera que quelques semaines après, devant sa porte, dans une transe mutuelle, toute de bonheur achevé. Commentaire : La première qualité du roman réside dans la simplicité de son style : sans fioriture, celui-ci dit avec sobriété ce que furent les souffrances d'un peuple martyrisé, et notamment celles des Guérandais, ces empochés qui, tout en apprenant que la France était libérée du joug allemand, devaient continuer de lutter contre l'occupant qui s'attachait à conserver ce mince filet d'espoir. [...]
[...] Le temps devient exécrable. On ne dirait pas que l'été arrive ! Il y a trop de vent, la mère est trop grosse, c'est même carrément la tempête. Un bateau de pêche est tout à fait capable de sortir. [ . ] Ce n'est pas encore maintenant que les alliés vont débarquer. Une autre qualité tient également au traitement de l'espace, corroborant les personnalités des protagonistes. Saint-Nazaire, Guérande et plus particulièrement La Turballe, ce sont les derniers souffles d'une cité exilée, confinée, éloignée, mais également très proche, par TSF, d'une France qui souffre. [...]
[...] Les lieux sont comme transcendés par la bicyclette de l'héroïne qui avale les kilomètres tout en sachant que l'évasion est vaine. Lieux définitivement clos, mais des perspectives qui s'ouvrent à l'infini. Un roman très accessible donc, au plus grand nombre, même si l'auteur, et l'on peut amèrement le regretter, n'a que très peu insisté sur la suspicion qui pouvait alors régner. Les forces s'organisent sans résistance, c'est presque un comble les langues se délient rapidement malgré quelques brèves réticences nul doute que les puristes du genre y verront une atteinte au réalisme. [...]
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