La Planète des singes, Pierre Boulle, science-fiction, roman, société, personnage
La prémisse du livre « La Planète des singes » de Pierre Boulle m'a d'abord parue captivante : une découverte d'une planète où les singes dominent les humains, une évolution inversée de celle que l'on connait bien. L'idée est originale, et l'histoire se déroule comme dans un monde parallèle au notre, mais si semblable. Le roman parle de sujets actuels tout en décrivant un monde totalement différent, il y a le thème de l'évolution qui est central, mais aussi ce qui fait la nature humaine, la société. Toute la société des singes nous fait réfléchir sur notre propre société, c'est surtout ça qui est intéressant, ce récit nous pose des questions existentielles sur la bienveillance de l'homme contre son désir de domination sur ce qui l'entoure.
[...] « A présent prenez un homme, enlevez-lui ce qui le rend homme, ses vêtements, ses chaussures, sa montre, sa voiture et - pourquoi pas ? - la parole. Que lui reste-t-il, s'il n'est pas Tarzan, qui est d'ailleurs plus singe qu'homme ? rien. » Cette citation nous montre bien que rien n'est vraiment différent, si ce n'est notre manière de communiquer et de nous exprimer. Ici l'auteur ne parle meme pas de conscience, mais de pouvoir montrer que l'on est conscient. [...]
[...] Est-ce l'exceptionnel génie ? Non ; c'est la vie de tous les jours? » qui montre bien que les singes de cette société et les hommes de notre société ne sont pas si différents. Si je devais conseiller après celui-ci un autre roman de Pierre Boule ce serait « Le Pont De La Rivière Kwai », l'histoire est totalement différente mais je peux y voir des similitudes. Le livre se passe durant la seconde guerre mondiale, donc déjà il y a le contexte de guerre entre les peuples, comme dans « la planète des singes », et on y lit les histoires de personnes colonisées et esclavagisées, comme les humains dans « la planète des singes » donc je pense que le style d'histoire s'allie bien avec le roman étudié ici. [...]
[...] En effet, dans notre société les hommes sont en haut de la chaine du pouvoir, mais dans le roman ce sont les singes, qui sont donc intelligents. Nous sommes automatiquement du coté des humains, puisque les héros sont des humains qui découvrent la planète, mais au fil de la lecture les singes ne nous apparaissent pas comme des animaux et des barbares mais comme des personnages comme les autres, ils sont intelligents, ils ont construit une société, et ce qui nous révolte est l'utilisation des humains comme des esclaves et des cobayes, mais sinon la société ressemble beaucoup à la nôtre. [...]
[...] Je ne dirais pas que c'est ouvertement drole, mais en tout cas c'est inattendu et ironique. L'émotion que j'ai le plus ressenti en lisant « La Planète des singes » c'est vraiment la surprise ; le livre est rempli de rebondissements, que ce soit la révélation finale ou même le fait que les premiers astronautes soient des singes, tout est calculé pour qu'on ne sache pas avant la révélation. Un passage de révélation particulièrement émouvant par exemple est quand Ulysse réalise que les singes ont une société complexe et organisée, tout comme les humains, et que les simiens ont eux aussi leur propre histoire, culture et tragédies. [...]
[...] Après tout l'histoire se passe dans notre futur, et Ulysse est un homme comme sur notre planète. Bien sur la science nous dit que les animaux ne sont pas conscients et que cela n'est pas possible, mais l'idée d'une rébellion animale et d'un retournement majeur sociétal est au c?ur des réflexions qu'engendre le livre. Les hommes maltraitent les animaux au quotidien, que ce soit pour se nourrir, pour se vêtir, pour s'amuser comme dans les cirques ou autres, les animaux sont à la merci de l'être humain, et si un jour ils se conscientisaient ils seraient en effet contre les humains. [...]
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