Sans pour autant classer ''Les planches courbes '' dans un genre autobiographique, on remarque qu'Yves Bonnefoy fait de nombreuses références à son enfance. Une enfance solitaire où l'image des parents semble si lointaine et floue que l'on en vient à penser qu'ils sont à l'origine de cette solitude enfantine. En particulier, l'image du père semble très lointaine des représentations traditionnelles de la figure paternelle ce qui nous àmène a nous interroger sur la place qu'occupe le père dans les poésies d'Yves Bonnefoy.
[...] On comprend ainsi que pour l'auteur, un père doit aider son fils à grandir, le fleuve symbolisant ici un passage, une évolution inévitable que traversent tous les enfants et à laquelle le père est censé assister.Pour conclure, Yves Bonnefoy donne une image très négative de son père cependant elle existe et l'auteur ne peut l'occulter.Dans Les planches courbes, l'auteur semble nous dire que le rôle d'un père est d'assister dans le sens d'être présent mais aussi d'aider son enfant à passer du stade de l'enfance à l'âge adulte.En somme, beaucoup d'enfants, déçus par leur père décident de l'oublier complètement ce que ne fait cependant pas Yves Bonnefoy. On peut donc en conclure que la figure paternelle n'a pas été si néfaste que ça et l'on peut comprendre ainsi que malgré ses erreurs, le père de l'Auteur a sans le vouloir fait grandir son fils, en décédant, il a confronté Yves Bonnefoy à l'image de la mort et c'est ainsi que l'enfant a cessé d'en être un. [...]
[...] La distance physique est caractéristique de l'éloignement intellectuel et émotionnel entre eux : le père ne jouant pas le jeu de la relation père-fils traditionnelle, il est devenu un étranger.Dans ses évocations de La maison natale, Yves Bonnefoy se rêvait souvent, errant seul dans une grande maison silencieuse. Cependant, Bonnefoy, dans ses souvenirs semble avoir envie de briser ce mur qui s'est construit entre eux avec le temps.Il semble ainsi inverser les rôles et devenir le père de son propre père, le fait qu'il triche aux cartes pour le laisser gagner est symptomatique d'une relation père fils normale cependant ici Yves Bonnefoy perd sciemment dans le but que son père y voit un signe optimiste et reprenne espoir en la vie. [...]
[...] La figure du père dans Les planches Courbes d'Yves Bonnefoy Sans pour autant classer Les planches Courbes dans un genre autobiographique, on remarque qu'Yves Bonnefoy fait de nombreuses références à son enfance. Une enfance solitaire où l'image des parents semble si lointaine et floue que l'on en vient à penser qu'ils sont à l'origine de cette solitude enfantine.En particulier l'image du père semble très lointaine des représentations traditionnelles de la figure paternelle ce qui nous amène à nous interroger sur la place qu'occupe le père dans les poésies d'Yves Bonnefoy.Pour ce faire, dans un premier temps nous expliciterons cette image distante du père malade dans Maison natale puis nous l'opposerons au fantasme paternel incarné par le passeur dans le poème en prose Les planches Courbes. [...]
[...] Bonnefoy s'y retranscrit comme un enfant qui tente de traverser un fleuve afin d'atteindre l'autre rive, grâce à une barque et à son nautonier, un passer plus grand que le monde ».Ce poème est une réécriture du mythe de Saint Christophe, un homme devenu saint pour avoir risqué sa vie en aidant Jésus à traverser le fleuve.Le passeur interroge Bonnefoy sur son identité puis lui donne une définition du rôle du père car l'enfant ne sait pas ce que c'est de par le fait que son père n'a jamais été à la hauteur.On comprend ainsi que dans ce poème Yves Bonnefoy donne vie au personnage du passeur dans le but d'incarner le père qu'il aurait aimé avoir. Le passeur aide ainsi l'enfant à traverser le fleuve au péril de sa vie. [...]
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