Plan détaillé : Scène 19 de "Incendies" de Mouawad

Résumé du document

I. Une parole qui s'efforce de dire l'horreur : 1. Le champ lexical de la guerre : mitraillette, essence, camp, réfugiée, tiré, soldat, flambé, soldats, fondu, ... Ce champ lexical permet de figurer la guerre au travers d'un vocabulaire qui mobilise l'imaginaire du conflit et de ses conséquences.

Extraits

[...] Une parole qui s'efforce de dire l'horreur A. L'usage des champs lexicaux 1. Le champ lexical de la guerre : mitraillette, essence, camp, réfugiée, tiré, soldat, flambé, soldats, fondu Ce champ lexical permet de figurer la guerre au travers d'un vocabulaire qui mobilise l'imaginaire du conflit et de ses conséquences Le champ lexical de la mort : "tranché la tête, le sang nous inonde et nous noie" (Incendies, 2003) B. Les limites de la parole L'usage fréquent des répétitions : tout, flambé, fondu. [...]

[...] Les "bruits de marteaux-piqueurs" pour suggérer l'indicible 1. Les bruits de marteaux-piqueurs des didascalies sont une métaphore de la guerre. Ils viennent couper la parole d'Hermile Lebel à l'instant où celui-ci s'apprêtait à décrire l'horreur Les arrosoirs constituent une métaphore de la mort. Outil de jardinage censé dispenser de l'eau (substance positive permettant la vie) déverse du sang, métaphore de la mort. Conclusion : Grâce aux caractéristiques propres au genre théâtral (mise en scène, didascalies, décors, etc.) cette scène permet de suggérer l'horreur de la guerre en se servant d'une part de la parole des personnages, mais aussi en allant au-delà des mots, au moyen de la mise en scène et des symboles qu'elle permet. [...]

[...] L'auteur utilise une métaphore pour montrer que les horreurs des hommes sont telles qu'elle contamine même des notions philosophiques comme celles du temps. Transition : face à la guerre, les mots peuvent aider à décrire mais ne suffisent pas toujours à tout exprimer. Le théâtre ici devient un outil pour continuer le tableau au moyen de la mise en scène. II. Une mise en scène pour suggérer la guerre A. Des répliques entrecoupées 1. Un rythme des répliques très saccadé. Dans la première partie de la scène, les personnages se coupent la paroles et les questions restent sans réponses. [...]