Lorsqu'en 1921, Pirandello fait mettre à la scène sa pièce, il assiste à un échec terrible. Sa pièce finira par être appréciée bien plus tard.
En assistant à cette pièce on entre dans l'univers comique, pseudo romantique et surtout tragique de l'auteur. Il tente de nous présenter six personnages qui sont en quête d'un auteur. Ils sont nés de l'imagination de l'auteur dans cette seule optique : faire partie intégrante d'un drame, obtenir une pièce qui leur sera propre. Ils cherchent à se réaliser en tant que personnages dans une histoire qui correspondrait à leurs personnalités respectives. Les personnages sont : le Père et la Belle-fille (les deux personnages les plus importants de la pièce), la Mère, les deux fils et la petite-fille. Chacun a un caractère bien déterminé. L'intrigue de la pièce est bâtie par l'intermédiaire de la requête des personnages (qui doivent coûte que coûte participer à un drame). L'histoire se développe grâce à eux, le drame est basé sur la tentative de franchissement de l'obstacle qui est imposé aux six personnages.
Pirandello se révèle auteur d'un nouveau genre, où le spectateur assiste directement au développement des ses pensées imaginatives. Il n'est pas l'auteur que recherche les six personnages, il ne fait que les mettre en scène pour qu'il puisse accomplir leur destin (poursuivre leur recherche : qui est la base du drame qu'ils poursuivent).
Le désespoir des personnages est à la fois tragique et comique selon leur réplique. Ils dévoilent tour à tour ce qui les caractérise, dans cette partie du texte où on apprend à les découvrir.
La pièce n'a aucune structure apparente (mis à part le fait qu'elle contienne de nombreuses didascalies de longueur irrégulières). Un regroupement est opérable afin de mieux cerner les différents « états » du texte :
I.Avant l'arrivée des six personnages : mise en place du décor et d'une ambiance
II.Arrivée des personnages : définition de leur nature de personnages
III.Exégèse du but véritable des personnages
[...] Les six personnages arrivent sur scène. Pirandello s'emploie ensuite à donner des conseils à ceux qui voudraient mettre en scène cette arrivée : il faut démarquer les personnages des autres comédiens pour mieux souligner encore ce qui a été dit précédemment : éclairage spécial ; indications de scène ; port de masques laissant libres les yeux, les narines, la bouche. L'auteur veut expliquer que les personnages ne doivent pas ressembler non plus à des fantômes mais à des réalités issues d'un autre monde (celui de l'esprit de l'écrivain). [...]
[...] Cela sous-entend que des acteurs vont arriver par cette voie là (procédé moderne). Le fait que le couvercle du trou du souffleur soit posé négligemment sur la scène prouve tout de même que cette négligence est étudiée (le couvercle sera utile un peu plus tard). Les quelques meubles disposés sur la scène montre que le dénuement est de mise : chaises ; tables ; piano à moitié caché La pauvreté du décor peut résulter de plusieurs choix, soit l'auteur à voulu que la scène soit la moins chargé possible pour offrir plus d'espace de mouvement aux acteurs, soit il recherche une sorte d'excentricité à travers ce décor peut commun. [...]
[...] Il manque cependant le premier rôle féminin. Le directeur commence à râler (comme il se doit pour un directeur). L'arrivée de la comédienne donne lieu à une autre didascalie où un nouveau cliché est perceptible : celui de la comédienne au grand rôle (se fait attendre, se promène avec un petit chien, porte des vêtements excentriques). La petite querelle entre le directeur et la comédienne est très superficielle, elle répond elle aussi à un prototype. Nouvelle didascalie : encore des informations concernant la position et la gestuelle des comédiens. [...]
[...] Il n'arrive pas à cerner les six personnages et c'est finalement de l'incompréhension et de la peur qui transparaissent. Les comédiens restent ébahis par l'explication du Père, qui va leur faire une proposition : écrire de concert une pièce leur correspondant, afin qu'ils puissent enfin vivre. Le directeur se protège encore une fois en déviant le sens de la demande. Mais comprenant qu'il ne peut continuellement éviter les instances du Père, il cède et demande à voir un manuscrit. Ce qui prouve qu'il n'a toujours pas compris de quelle essence était composé les personnages. [...]
[...] La pièce n'a aucune structure apparente (mis à part le fait qu'elle contienne de nombreuses didascalies de longueur irrégulières). Un regroupement est opérable afin de mieux cerner les différents états du texte : I. Avant l'arrivée des six personnages : mise en place du décor et d'une ambiance II. Arrivée des personnages : définition de leur nature de personnages III. Exégèse du but véritable des personnages I. Avant l'arrivée des six personnages : mise en place du décor et d'une ambiance La pièce débute par une très longue didascalie. [...]
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