L'étude des inégalités démontre les divergences traditionnelles entre Droite et Gauche. D'un côté, seule l'économie de marché et la libre entreprise permettent l'amélioration des conditions de vie, en particulier des moins favorisés. De l'autre, le marché conduit au contraire à la concentration progressive du capital, et à l'oppression des plus faibles qui ne peuvent améliorer leur situation que par la lutte sociale (notion de lutte des classes de Marx).
T. Piketty aborde ces questions du point de vue de la théorie économique et étudie les outils qui permettent de réduire les inégalités. Il distingue :
- la redistribution efficace, dont le but est de corriger les inefficacités du marché, et donc d'améliorer le fonctionnement du capitalisme ;
- la redistribution pure, qui consiste à prendre à l'un pour donner à l'autre, quitte à créer des décalages et s'éloigner du principe de juste distribution des richesses créées (on parle de partage) (...)
[...] De plus, les importations en provenance des pays du tiers-monde ne représentent que du PIB en 1990. Il semble donc que les inégalités salariales dans les pays développés évoluent principalement du fait de transformations internes du système de production. Même si quelques rares auteurs comme Murray et Herrnstein défendent l'idée que les gènes jouent un rôle important dans les différences entre les individus, tout le monde s'accorde à penser que ce sont les différences d'environnement qui créent les inégalités, tout comme le souligne l'auteur. [...]
[...] Les effets de la redistribution sur le chômage sont très peu spectaculaires. Afin de se concentrer sur la lutte contre les inégalités, certains ont donc proposé l'instauration d'un revenu minimum universel, qui serait perçu par tous indépendamment de leur situation. Cette formule éviterait les trappes à pauvreté, et permettrait une politique sociale moins inquisitoriale, ignorant le statut matrimonial et social. La plus grande partie de la redistribution passe donc par les régimes sociaux du chômage, de la santé et de la retraite. [...]
[...] L'auteur expose à la fois des faits, et donne son point de vue. Il distingue très clairement les politiques de droite et de gauche, démontrant leurs points forts et leurs points faibles. Le thème des inégalités est abordé en profondeur, après avoir défini le problème et traité toutes ses caractéristiques (inégalité capital/travail et inégalité des revenus), l'auteur tente de débattre sur les différentes méthodes de redistribution des richesses créées et ainsi résoudre se problème d'inégalité particulièrement présent en France, contrairement aux autres pays occidentaux. [...]
[...] Comment expliquer cette stabilité ? L'interprétation macroéconomique traditionnelle est que, dans les économies occidentales, l'élasticité de substitution capital/travail est proche de 1. Ceci est illustré par le fait que, depuis 25 ans, la croissance des pays anglo-saxons a créé des emplois peu qualifiés, tandis que la croissance française s'est bâtie sur l'utilisation de machines et de travail qualifié. De plus, les pays anglo-saxons réputés plus libéraux se distinguent par une part du capital inférieure à celle que l'on observe en France. [...]
[...] Dès lors, pourquoi ne pas se passer complètement du système de prix, en contrôlant l'allocation optimale de capital et de travail ? T. Piketty rappelle que l'échec unanimement reconnu de la planification centralisée conduit à rejeter cette idée. On en revient donc à l'idée que le système de prix a un rôle allocatif indispensable, dont le moteur est l'égoïsme individuel. L'allocation par le marché conduit d'ailleurs à un équilibre assez stable, puisque le partage de la valeur ajoutée des entreprises entre capital et travail gravite toujours autour de 2/3 pour le travail et 1/3 pour le capital. [...]
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