Pierre et Jean : Guy de Maupassant

Résumé du document

Pierre et Jean est un roman de Guy de Maupassant (1850-1893), publié à Paris en feuilleton dans la Nouvelle Revue du 1er décembre 1887 au 1er janvier 1888, et en volume chez Ollendorff la même année, précédé de l'essai «le Roman» (prépublié dans le Figaro du 7 janvier 1888).
Longue nouvelle ou «petit roman», la quatrième œuvre de Maupassant, écrite pendant l'été 1887, peu après le Horla, resserre dans un temps très court (deux mois) et avec peu de personnages (deux frères, leurs parents, quelques comparses de second plan) les données d'un drame bourgeois. Qu'il trouve son origine dans un «fait divers de journal», comme Maupassant le dit dans une lettre, ou dans un «fait réel» connu de lui (selon Hermine Lecomte de Noüy), le thème traité dans cette «étude psychologique» — l'enfant illégitime — l'apparente à tant d'œuvres de l'auteur qu'on a souvent pris Pierre et Jean pour l'exemple de son «roman familial». Il est désormais inséparable de l'essai théorique sur le roman en général, placé là pour augmenter un volume jugé trop mince, sans pourtant remplir la fonction de Préface.

Extraits

[...] Maupassant écrit des chroniques engagées Santé chancelante; problèmes de la vue. Naissance du premier enfant de Joséphine Litzelmann, très probablement enfant illégitime de Maupassant (il en aura trois) Correspondance avec Marie Bashkirtseff et avec la comtesse Potocka. Grande amitié avec Herminie Lecomte de Noüy. Séjours à Cannes Voyage en Italie et en Sicile. Été à Châtelguyon. Achat du yacht le Bel- Ami Amorce de duel avec Jean Lorrain, qui l'a raillé dans un roman. Voyage en Angleterre; invité par le baron de Rothschild. [...]

[...] Séjour à Étretat Troubles mentaux d'Hervé de Maupassant, son frère, que Guy fait examiner avant de partir pour l'Afrique du Nord Croisière à bord du Bel-Ami. Séjourne quelques jours chez la princesse Mathilde. Voyage à Alger et Tunis Il aide financièrement Villiers de L'Isle-Adam. Correspondance passionnée avec la comtesse Potocka. Séjours près de Vaux, à Paris ou à Étretat. Hervé est interné et meurt trois mois après. Fête dans la maison d'Étretat avec représentation du Crime de Montmartre. Croisière à bord du Bel-Ami. Visite à Tunis d'un asile d'aliénés. [...]

[...] Au lieu de la soigner, il se plaît à provoquer ses crises. Sur Mme Rosémilly, il porte au début regard froid de magistrat qui instruit le procès des femmes, de toutes les femmes, ces pauvres êtres». À ce moment, il exclut du lot sa mère, pauvre mère, si bonne, si simple, si digne». Mais il devra bientôt se rendre à l'évidence qu'elle a fait comme les autres. L'amour aussi est un mal, presque une maladie: Jean se laisse attraper comme un poisson par l'habile veuve, «comme si le mal qui germait en lui avait attendu ce jour-là pour éclore». [...]

[...] Il rédige des contes, et Flaubert le guide Il fréquente les «mardis» de Mallarmé, et Flaubert lui fait connaître Tourgueniev et Zola Guy fréquente quelques parnassiens, ainsi que Zola et Huysmans. Il voit surtout très fréquemment Flaubert Guy obtient un avancement. Problèmes de santé dus à la syphilis. Cure à Loèche-les-Bains Migraines et canotage. Il fréquente les Hydropathes et le salon de Nina de Villard Voyage en Bretagne en septembre Guy doit comparaître devant le juge d'Étampes pour outrage à la morale publique à cause de son poème Une fille. Flaubert intervient en sa faveur. Troubles oculaires et cardiaques. Mort de Flaubert. Guy quitte le ministère et voyage en Corse. [...]

[...] La Petite Roque, chez Havard. Le Gil Blas publie la première version du Horla (26 oct.) Mont-Oriol, roman, chez Havard. Ollendorff publie le Horla, recueil qui contient la seconde version de la nouvelle Pierre et Jean, roman, précédé de l'étude le Roman, son écrit théorique le plus important, paraît chez Ollendorff. Sur l'eau, journal, chez Marpon et Flammarion. Le Rosier de Mme Husson, recueil, chez Quantin La Main gauche et Fort comme la mort (roman), chez Ollendorff. Une étude, «l'Évolution du roman du XIXe siècle», dans la Revue de l'Exposition universelle de La Vie errante, journal de voyage, chez Ollendorff. [...]