La vie du héros éponyme Gilles comporte de nombreuses similitudes avec la vie de Drieu La Rochelle. Tout comme son héros, il a été blessé lors de la Première Guerre mondiale, il en gardera d'ailleurs un traumatisme important. L'histoire de Gilles démarre en 1917, alors qu'il débarque à Paris en tant que jeune soldat en permission. Gilles se trouve immédiatement confronté à un problème : il a peu d'argent. Cela le pousse à aller voir la famille Falkenberg, leurs deux fils morts au combat ayant été des amis de Gilles. Là-bas, il fait la connaissance de Myriam, leur fille.
[...] Ce qui est intéressant c'est que là encore on retrouve dans Gilles un parallèle direct avec la vie de Drieu La Rochelle, ami proche d'André Malraux, un communiste alors que Drieu La Rochelle était fasciste. Au fil du roman Gilles se rapproche du courant fasciste et finira d'ailleurs par s'engager dans de nombreuses actions militantes vis-à-vis de ce courant. A la fin du roman, il combat d'ailleurs les communistes lors de la guerre civile en Espagne. C'est d'ailleurs à ce moment que l'on a l'impression que Gilles revit car tout au long du roman il ne cesse de décrire les sensations qu'il a eues au combat dans les tranchées et qui lui manquent. [...]
[...] Il obtient grâce à elle un poste au ministère des Affaires étrangères. Mais ce travail ne le passionne pas, on ne sait d'ailleurs pas vraiment ce que cherche Gilles. Il affirme au départ ne pas vouloir écrire, même s'il pense beaucoup il juge son écriture décevante. Toutefois, il finira par écrire et lancer un journal, "L'apocalypse" . L'entourage de Gilles a du mal lui aussi à cerner ce personnage et beaucoup le jugent paresseux, lui reprochant de n'aller nulle part. [...]
[...] La plupart des femmes qu'il fréquente ne sont pas belles selon ses mots mais il leur trouve quelque chose, il a du mal à s'attacher à elles et sent qu'il les fait souffrir mais il trouve toujours un intérêt à les fréquenter. Les histoires décrites ici sont nombreuses. Après s'être lassé de Myriam, de nombreuses suivront. Il y aura Mabel, Alice, Antoinette, Dora, Pauline et Berthe. Dora est la première femme que Gilles aimera véritablement. Mais cette dernière étant mariée, cette histoire se terminera dans la douleur et brisera le cœur de Gilles. Par la suite il épousera Pauline dont il tombera amoureux aussi. Pauline finira par tomber enceinte, ce qui combla de joie Gilles. [...]
[...] Pierre Drieu La Rochelle, "Gilles" Pierre Drieu La Rochelle est un romancier et essayiste né en 1883 et mort en 1945. Il est l'auteur de très nombreuses œuvres parmi lesquelles Rêveuse bourgeoise, Le feu follet ou encore Gilles, le roman qui nous intéresse ici. Ce qui est intéressant, c'est que l'on retrouve dans la vie du héros éponyme Gilles de nombreuses similitudes la vie de Drieu La Rochelle. Tout comme son héros, Pierre Drieu La Rochelle a été blessé lors de la Première Guerre Mondiale, il en gardera d'ailleurs un traumatisme important. [...]
[...] Mais encore une fois Drieu La Rochelle s'acharne contre le héros et lui fait perdre ces femmes. S'en suit toujours le même questionnement interne, Gilles souffre, il ne sait pas ce qu'il veut, il pense à la mort, souhaite retourner au combat, etc. A plusieurs reprises, Gilles se demande s'il doit mettre fin à ses jours. C'est un questionnement qui le suit, il y repense notamment lorsque Dora le quitte ou encore lorsque Pauline vient à décéder. Une fois encore, on retrouve dans ce questionnement la souffrance de Drieu La Rochelle, qui tentera par la suite deux fois de se suicider avant d'y parvenir en mars 1945 Finalement, là où Drieu La Rochelle aurait pu faire un roman percutant de 300 pages, il livre un interminable ouvrage de 689 pages. [...]
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