Phèdre est une tragédie écrite par Jean Racine et jouée pour la première fois le premier janvier 1677.
La pièce raconte l'histoire de Phèdre, la seconde épouse du roi Thésée qui tombe amoureuse d'Hippolyte, le fils de Thésée et d'Antiope. Cette passion lui semble tellement honteuse qu'elle préfère mourir plutôt que d'avouer cette passion. Elle ne le confie qu'à sa nourrice Oenone. Alors que la rumeur de la mort du roi Thésée circule, Phèdre doit consulter Hippolyte pour la succession au trône. Troublée par le jeune homme, elle ne peut s'empêcher de lui avouer qu'elle l'aime. Hippolyte est horrifié par cette révélation et s'enfuit. Bientôt, Phèdre apprend que Thésée serait finalement vivant. Redoutant qu'Hippolyte parle, Oenone l'accuse d'avoir essayé de violer Phèdre. Hippolyte se défend en avouant son amour pour Aricie. Jalouse, Phèdre ne dément pas les propos de sa nourrice. Thésée demande alors à Neptune de punir son fils. Condamnée par Phèdre, Oenone se suicide, ce qui fait douter Thésée. Mais il est déjà trop tard. Un dragon, surgit de la mer sur ordre de Neptune et tue Hippolyte. De désespoir, Phèdre confesse ses mensonges à Thésée et s'empoisonne.
[...] Dans cette histoire très riche, j'ai choisi d'étudier plus particulièrement la passion amoureuse qui enflamme Phèdre ainsi que les thèmes liés de la fatalité et de la culpabilité dans la pièce. Enfin, je terminerai par l'étude du langage qu'utilise Racine. La passion amoureuse Dans Phèdre, l'amour est le moteur principal de l'action : Thésée aime Phèdre qui aime Hippolyte qui aime Aricie. C'est de cet enchaînement que naît le drame, car pour Racine, l'amour est toujours une force irrationnelle, plus puissante que la raison. Mais l'amour conduit fatalement à la mort. [...]
[...] Phèdre avoue d'abord sa passion à sa nourrice Oenone avant de déclarer son amour à Hippolyte même. Enfin, juste avant de mourir, elle dit la vérité à Thésée dans un ultime remords. L'amour qu'elle n'a pas pu empêcher de naître, elle n'est pas non plus parvenue à le contrôler ou du moins à le garder secret, et elle en est morte. La fatalité Comme nous l'avons vu précédemment, la passion amoureuse de Phèdre est causée par une force irrationnelle et dévastatrice que ne suffit pas à expliquer la jeunesse et le charme d'Hippolyte : la fatalité y est pour beaucoup plus. [...]
[...] Alors que la rumeur de la mort du roi Thésée circule, Phèdre doit consulter Hippolyte pour la succession au trône. Troublée par le jeune homme, elle ne peut s'empêcher de lui avouer qu'elle l'aime. Hippolyte est horrifié par cette révélation et s'enfuit. Bientôt, Phèdre apprend que Thésée serait finalement vivant. Redoutant qu'Hippolyte parle, Oenone l'accuse d'avoir essayé de violer Phèdre. Hippolyte se défend en avouant son amour pour Aricie. Jalouse, Phèdre ne dément pas les propos de sa nourrice. Thésée demande alors à Neptune de punir son fils. [...]
[...] De la même manière, Racine sublime ses héros : même en proie aux plus grandes passions, les personnages usent d'un langage anobli pour révéler leurs amours. Racine utilise par ailleurs beaucoup de figures d'atténuation : la litote, entre autres, pour faire dire la vérité à ses héros. Et si elle est vraiment trop difficile ou du moins compromettante, Racine ne fait que sous-entendre comme ici : Je t'en ai dit assez. Épargne-moi le reste De manière générale, Jean Racine garde donc une expression très noble, propre à la tragédie, et la simplicité du langage reste plutôt exceptionnelle. [...]
[...] Ainsi, Phèdre essaie d'étouffer cette passion qui la brûle et de fuir Hippolyte mais en vain. Même en l'absence de l'être aimé, elle ne parvient pas à l'oublier. Pire encore, Thésée lui-même provoque les retrouvailles entre Phèdre et Hippolyte. De la même façon, Hippolyte ne peut ignorer ce qu'il ressent pour Aricie. Sa passion s'est développée avec la même rapidité que celle de Phèdre et lui aussi a cherché à la fuir sans pour autant l'oublier. Ici, l'amour est un tourment voire même une force destructrice. [...]
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