Phèdre, Jean Racine, biographie, résumé de l'oeuvre, critique argumentative, tragédie classique, Thésée, Hippolyte, Neptune, Aricie, mythologie grecque, dramaturgie, psychologie humaine, moralité, jansénisme, Sénèque, fiche de lecture
Né en 1639 d'une famille de fonctionnaires modestes et tôt orphelin, Racine reçoit une excellente éducation littéraire et religieuse par des jansénistes. Après avoir écrit des poèmes, il se consacre au théâtre avec quelques premiers succès tels qu'Alexandre le Grand en 1665, qui lui valut le soutien du roi Louis XIV. Son premier véritable triomphe est Andromaque en 1667, puis il enchaînera avec d'autres tragédies pour connaître un succès de plus en plus important auprès de la cour jusqu'à être nommé "gentilhomme ordinaire de la chambre du roi". Autres oeuvres importantes : Les Plaideurs (1668), Britannicus (1669), Bérénice (1670), Bajazet (1672), Mithridate (1673), Iphigénie (1674), Phèdre (1677), Esther (1689), Athalie (1691). Dans ses oeuvres théâtrales, on retrouve l'empreinte du jansénisme : l'homme est condamné dès sa naissance et rien ne peut changer son destin, il a reçu la grâce divine ou bien il en est dépourvu.
[...] Ainsi, le champ lexical de l'amour est fréquemment mêlé à celui de la colère : « j'aime », « amour », « fureur », « affreux dessein », « trouble » et les personnages sont souvent emportés par leurs émotions comme le révèlent les nombreuses phrases interrogatives et exclamatives ainsi que les apostrophes aux dieux : « O haine de Vénus O fatale colère » Non seulement la passion rend fou au point d'envisager le crime, mais elle condamne le héros au malheur : « Et mes yeux malgré moi se remplissaient de pleurs » (Phèdre, 3). Dans le théâtre de Racine, et d'après l'étymologie latine du mot « passio » qui signifie « souffrance », la passion est vécue comme une maladie. Les philosophes antiques, en particulier Sénèque, considéraient également les passions comme des maladies. C. Racine et sa triste image de la psychologie humaine Parallèlement à la vision pessimiste du jansénisme, Racine dévoile une triste image de la psychologie humaine. [...]
[...] Sous prétexte de l'aider, elle pousse en réalité sa maitresse à sa perte et quand la reine la maudit en la traitant de « monstre exécrable » elle se suicide. Mais néanmoins elle « n'entreprend cette fausse accusation que pour sauver la vie et l'honneur de sa maîtresse ». Elle est ainsi un peu excusable, car sa vie est si intimement liée au bonheur de sa maîtresse qu'elle meurt de chagrin de la voir dépérir. Même Oenone n'est donc pas totalement une mauvaise personne. [...]
[...] Phèdre - Jean Racine (1677) : biographie, résumé et critique argumentative Biographie de l'auteur Né en 1639 d'une famille de fonctionnaires modestes et tôt orphelin, Racine reçoit une excellente éducation littéraire et religieuse par des jansénistes. Après avoir écrit des poèmes, il se consacre au théâtre avec quelques premiers succès tels qu'Alexandre le Grand en 1665, qui lui valut le soutien du roi Louis XIV. Son premier véritable triomphe est Andromaque en 1667, puis il enchaînera avec d'autres tragédies pour connaître un succès de plus en plus important auprès de la cour jusqu'à être nommé « gentilhomme ordinaire de la chambre du roi ». [...]
[...] Mais ce dernier la rejette et Thésée est finalement de retour. Pour se sortir de cette situation, la confidente de Phèdre lui conseille d'accuser Hippolyte de lui avoir fait violence. Averti de cette nouvelle, Thésée maudit son fils et demande à Neptune de le punir. Phèdre se rend compte du danger que court Hippolyte, mais apprenant l'amour de celui-ci pour Aricie, elle ne revient pas sur ses accusations. Très vite, Neptune fait tuer Hippolyte par un monstre marin et Phèdre, accablée de remords, vient tout dévoiler à son mari avant de s'empoisonner. [...]
[...] De même pour les autres personnages qui ne sont ni totalement bons, ni totalement mauvais. Thésée aurait pu bien faire en punissant son fils, mais, involontairement, il s'est fait complice de la fatalité divine qui s'est abattue sur lui. De même, Phèdre, qui éprouvait une passion incestueuse pour son beau-fils, a tenté de lutter contre cette passion en se montrant hostile à l'égard d'Hippolyte et en qualifiant de « crime » cet amour dont elle a honte et horreur. Seule sa mort permet de rétablir l'ordre brisé par son crime. [...]
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