Le conte "La petite fille aux allumettes" est rédigé par Hans Christian Andersen en 1845 alors qu'il séjourne chez le duc d'Augustenborg au château de Graasten. Il est directement inspiré d'une des gravures qu'un éditeur lui avait envoyées afin d'en faire des histoires. Cette image lui évoque un souvenir d'enfance de sa mère, qui enfant devait mendier. Un jour, elle refusa et resta assise à pleurer toute une journée sous un pont d'Odense, s'endormit ne se réveillant que le soir même. De retour à la maison, n'ayant rien rapporté, elle s'était fait gronder par sa mère. « Cette scène qui frappait mon imagination d'enfant m'arrachait toujours des larmes », confie Andersen dans "Le Conte de ma vie" (1847).
[...] On peut aussi voir ce conte comme la chronique d'une souffrance quotidienne où la misère conduit à la mort. La fillette était trop faible pour affronter la dureté de la vie et s'est laissé emporter par sa grand-mère. Opposé au père qui la bat, on trouve le souvenir de la grand-mère, personnage réconfortant. La mort, personnifiée par la grand-mère, est alors une forme d'apaisement, de la fin de ses souffrances. Le conte évoque de façon réaliste et critique la société danoise du xixe siècle. [...]
[...] Une petite fille marche dans la neige, les pieds rougis par le froid. Elle vend des allumettes, mais n'arrivant à en vendre aucune, les frotte une à une pour se réchauffer. Alors des apparitions vont furtivement se succéder : un poêle en fer, une table, une oie, un sapin, des étoiles et puis sa grand-mère qui vient pour la délivrer et l'emporter dans une autre existence. Thèmes principaux du conte Le thème de la mort et la vie après la mort est omniprésent, en particulier à la fin du texte lors de la rencontre avec la grand-mère. [...]
[...] La petite fille aux allumettes La Petite fille aux allumettes Den Lille Pige Med Svovlstikkerne en danois) est publiée en 1848 dans le cinquième volume des Contes pour enfants de Hans Christian Andersen. Le conte est rédigé par Hans Christian Andersen en 1845 alors qu'il séjourne chez le duc d'Augustenborg au château de Graasten. Il est directement inspiré d'une des gravures qu'un éditeur lui avait envoyées trois afin d'en faire des histoires. Andersen choisit un dessin montrant une petite fille tendant un paquet d'allumettes soufrées, ayant servi d'illustration à un petit traité intitulé Fais le bien lorsque tu donnes figurant dans un almanach. [...]
[...] La misère est personnifiée par la petite fille aux allumettes, qui a faim, froid, est maltraitée et porte des vêtements usés et trop grands. La misère est ainsi accentuée par l'opposition entre les deux mondes, la personnification, et lui apparaît d'autant plus injuste qu'elle accable une pauvre petite fille. Le lecteur est aussi sensible à l'indifférence et l'incompréhension des passants vis-à- vis des derniers moments de bonheur qu'a vécus cette petite fille avant de mourir. Andersen montre que la mort peut être vue comme une délivrance mais aussi que les derniers instants de la vie peuvent être joyeux, même si l'on est condamné. [...]
[...] L'illustrateur Georges Lemoine a transposé l'histoire dans la Sarajevo des années 1992-1995, en souvenir d'une petite fille bosniaque morte pendant le siège de la ville (la Petite Fille aux allumettes, 1999). Dans le domaine cinématographique, on peut citer La fille aux allumettes sorti en 1989, du finlandais Aki Kaurismaki, et le film muet de Jean Renoir, la Petite Fille aux allumettes, sortit en 1928-1929. En avril dernier fut célébré au Danemark le 200ème anniversaire de Hans Christian Andersen et, à cette occasion, le Royal Danish Ballet a réalisé une interprétation du conte La petite fille aux allumettes, sur une pièce musicale spécialement créée par l'Islandaise Sigur Ros. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture