À partir de cette simple observation, le titre de l'ouvrage restant énigmatique et le titre de l'extrait informatif, il est difficile de déterminer une thèse. Après une première rapide lecture, on saisit que l'auteur propose de redéfinir ce qu'on appelle culture populaire et qui est en fait, selon lui, démagogique.
J'hésite à définir le genre dans lequel s'inscrit ce texte. En premier j'affirmerais qu'il appartient au genre épidictique, car l'auteur s'inscrit résolument dans une perspective esthétique, où il définit ce qui est beau et ce qui est laid. Il fait non l'éloge mais le blâme de ce qui est communément appelé chanson française et plus largement culture populaire.
Mais l'auteur fait également une proposition d'ordre politique (« Et il faudrait avoir tout fait pour développer la culture des Français avant de décider qu'au ″peuple″ correspondra une culture populaire. »), certes d'ordre général, mais qui semble être l'aboutissement de son texte. Le texte pourrait donc s'inscrire dans le genre délibératif.
L'auteur joue sur les deux genres. D'ailleurs le genre littéraire du pamphlet peut être à la fois le lieu où une communauté de lecteurs se rassemble autour de valeurs partagées, fussent-elles à travers la critique et le démolissage de valeurs communes, dominantes, majoritaires, et un outil pour porter au débat une question de société et une proposition politique.
[...] En même temps, l'auteur affirme beaucoup plus qu'il ne démontre. Le je lui permet d'ailleurs de s'approprier des discussions qu'il a sans doute lues dans des travaux de sociologie ou d'histoire sociale. Son style un peu confus, le recours aux parenthèses, aux italiques pour préciser ou remettre en cause une notion; son emploi du je qui implique l'auteur; tout cela donne au texte une fraîcheur, une spontanéité, comme s'il parlait devant nous en conférence. Rien n'est définitif, il ne fait que poser des problématiques, les termes d'un débat, et une proposition. [...]
[...] Pour appuyer cela, l'auteur use d'un registre négatif: il use du blâme dans sa narration et de la réfutation dans son développement. Il ne remet pas en cause seulement des notions de peuple et de populaire pourtant utilisées couramment, mais également les intellectuels (ad hominem), la bourgeoisie en tant que classe dominante et il critique vertement la qualité des paroles de la production de la chanson française (une description très sévère et drôle pour le lecteur en accord avec lui de cette production parolière suffit à la critique). [...]
[...] L'auteur m'est totalement inconnu, j'attends de lire ce qu'il propose. Par contre, la collection Folio semble avoir pour but de proposer des textes courts en édition de poche et à un prix modique, afin de toucher le plus large public, peut-on supposer. Thèse et genre À partir de cette simple observation, le titre de l'ouvrage restant énigmatique et le titre de l'extrait informatif, il est difficile de déterminer une thèse. Après une première rapide lecture, on saisit que l'auteur propose de redéfinir ce qu'on appelle culture populaire et qui est en fait, selon lui, démagogique. [...]
[...] C'est aussi une façon de se démarquer du style intellectuel qui refuse ce type de langage non académique et, accessoirement, d'assumer sa position d'interlocuteur des jeunes. À partir de la ligne 30, le style s'adoucit même si une pique est lancée à l'encontre d'une certaine gauche juste évoquée (38-40). Là encore l'auteur joue sur le partage de certaines valeurs et de certaines notions. À partir du moment où l'auteur pose sa proposition (l. 48) jusqu'à la fin, le ton se fait modeste. L'auteur adopte la position du simple citoyen qui avance une proposition. [...]
[...] L'exorde s'étend depuis le début La grandeur . jusqu'à usurper sa place La péroraison s'étend depuis Que le lecteur jusqu'à la fin et même un sens Je vois un bloc narratif qui s'étend depuis Cela fait partie jusqu'à ressentiment au kilomètre Quant à l'argumentation/réfutation, elle s'étend depuis La confusion est telle que jusqu'à un dictionnaire de rimes Dispositif d'énonciation ethos et construction de l'auditoire C'est seulement à la fin que l'auteur nous apprend de lui-même qu'il est professeur, en précisant dans l'enseignement public (en insistant sur public par des caractères en italique). [...]
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