Une petite ville d'un grand pays occidental (on suppose qu'il s'agit des Etats-Unis, bien que cela ne soit pas précisé dans le récit, mais seulement suggéré, comme dans la plupart des romans de X-L. Petit) dont les dernières industries ont fermé depuis quelques années et qui meurt à petit feu d'un point de vue économique.
Les jeunes y sont désoeuvrés et ne trouvent pas d'emploi ; l'armée vient les recruter en leur faisant miroiter une situation professionnelle intéressante. En fait, on a besoin de soldats pour les envoyer en mission « de maintien de l'ordre » dans un pays lointain, que l'on suppose être l'Irak (...)
[...] Le jour où Jérémy s'en va, il a beaucoup de mal à échanger quelques mots avec son père : ils n'arrivent à se parler que sous la voiture sur laquelle Frank travaille. Jérémy part au camp d'entraînement avec Jeff et Léon notamment, des amis d'enfance. A côté du bus qui emmène les nouveaux engagés, l'atmosphère est pesante. Marka adresse un sourire triste à Jérémy. Dans une lettre, Jérémy raconte son dur entraînement où malgré tout on lui apprend à se battre, à tirer avec diverses armes. Jérémy est doué au tir (on leur fait croire qu'il faut avoir de bons résultats pour pouvoir choisir son affectation ensuite). [...]
[...] Oskar et Jérémy ne comprennent pas pourquoi leur père leur a toujours caché cette partie de son passé, d'autant qu'il a reçu des distinctions et des décorations militaires dont il devrait être fier Jérémy repart au camp d'entraînement, non sans avoir prodigué quelques conseils à Oskar pour séduire Marka («Emmène là vers la rivière pour l'embrasser au milieu du pont») Oskar est trop timide pour tenter quoi que ce soit, mais il continue à répéter avec Marka, qui est exigeante et perfectionniste. Ils s'améliorent de jour en jour. Ils enregistrent même un petit CD de 5 chansons. Lors de sa permission suivante, pour la fin de l'année, Jérémy annonce qu'il part làbas. Juste pour des opérations de maintien de l'ordre, assurer la paix et la sécurité, garantir la liberté des gens L'atmosphère de la maisonnée reste plombée jusqu'à son départ. Léon et Jeff partent avec Jérémy. Leur départ se fait dans une ambiance lourde, chargée de non-dits et d'angoisse. [...]
[...] Jérémy est très fier d'en faire partie. Mais son père lui annonce qu'il va aussi apprendre à manipuler des explosifs, interroger un prisonnier trop rétif, tuer un homme sans qu'il le voit arriver, terroriser les gens Et il lui allume la télé sur les informations afin qu'il voit ce qui l'attend là-bas Jérémy réveille Oskar dans la nuit : il a découvert que le fameux Franck O'Neil, c'est leur père. Jérémy l'a reconnu sur une photo ( ou sa jambe était parfaitement valide). [...]
[...] Oskar et Marka vont chercher Jeff avec Frank et la mère de Marka. On n'a pu lui sauver qu'une jambe ; l'autre a dû être amputée. En le voyant, Franck pleure à chaudes larmes. Marka a écrit une chanson avec son frère The two-legged man, la première chose intelligente qu'il ait faite depuis des mois selon ses dires. Jeff fait souvent des cauchemars et se bourre de calmants. Lors de la fête de fin d'année, Marka et Oskar chantent 2 chansons juste avant qu'un orage n'éclate. Ils sont ovationnés. [...]
[...] Oskar lui envoie un de leur disque. Récit bien mené où l'angoisse des familles des soldats est bien retranscrite, ainsi que la détresse des soldats à travers les e-mail de Jérémy et l'histoire de Frank, que l'on découvre au fil du récit. L'histoire familiale qui semble se répéter et l'importance du secret du père d'Oskar et Jérémy accentuent la dramatisation du récit, écrit en partie grâce au témoignage d'un déserteur de l'armée américaine et aux reportages d'une journaliste (Sara Daniel) sur l'Irak. [...]
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